L’ouvrage se conclut par un pédigrée poétique plein de concours, publications et prix. Iocasta Huppen en est à son cinquième recueil de haïkus. Celui-ci, Oh, et puis zut ! est son deuxième chez Bleu d’encre. La couverture est un autoportrait composé de quatre cailloux et trois pommes de pins, et la quatrième de couverture annonce des « poèmes d’humour ». Cependant, les aspects techniques ne sont jamais loin car l’auteure est aussi animatrice d’ateliers d’écriture. Ainsi, elle explique que ses haïkus sont, dans cette publication, davantage des senryu, ce qui « a comme sujet principal les faiblesses humaines ».K + JPOUR TOUJOURSjusqu’à ce que l’arbre tombeSimilaire au haïku, la lecture d’un senryu se veut aussi légère que l’air respiré lors de sa…
Iocasta Huppen, autrice de haïkus (huit recueils à ce jour), aime à s’imposer la contrainte formelle pour déployer le poème. Ici, elle se donne pour consigne de composer des acrostiches à partir des 26 lettres de l’alphabet. De Abeille à Zone, elle décline en vers libres les évocations d’objets, de lieux, d’insectes, d’animaux. L’exercice, périlleux s’il en est, est mené avec agilité et grâce. Lorsque le recours à des mots rares ou savants s’impose, une note en bas de page, – il y en a 155 –, éclaire la lecture, faisant de cet ouvrage une mini-encyclopédie, un guide de voyages, un lexique illustré. Nous en savons davantage sur l’Aigle de Haast, la Nouvelle-Zélande (souvent évoquée), Copenhague, New Delhi…On connaît la contrainte : l’acrostiche…