Renaud Denuit

PRÉSENTATION
Né à Etterbeek le 29 décembre 1950. Journaliste à la RTBF (1972 - 1985).
  • Ressembler à l'homme, Maison internationale de la Poésie, 1972.
  • Le feu de tous, Maison internationale de Poésie, 1974.
  • Palais d'origine, Maison internationale de Poésie, 1977.
  • L'impraticable, Éditions Saint-Germain-des-Prés, 1981.
  • Histoires de la Détermination : poèmes 1985-2011, M.E.O., 2012.
  • NOS EXPERTS EN PARLENT
    Le Carnet et les Instants

    Philosophe, écrivain, poète, essayiste, Renaud Denuit s’empare conceptuellement de Mai 68 en se tenant au plus loin des effluves de la commémoration. La fièvre commémorative qui frappe nos sociétés a pour effet de bloquer l’Histoire, de l’embaumer : célébrer le cinquantenaire de Mai 68, le bicentenaire de la Révolution française, les verser dans la consécration officielle garantit qu’un nouveau Mai 68, qu’une révolution n’auront pas lieu. Renaud Denuit redynamise l’événement Mai 68 en analysant l’œuvre de l’un de ses inspirateurs, Herbert Marcuse. Comment la pensée de l’auteur d’Éros et civilisation, de L’Homme unidimensionnel a-t-elle percolé dans l’esprit de Mai, en France notamment ? Comment ce qu’on a nommé de façon par trop réductrice…


    Le Carnet et les Instants

    D’ordinaire, nous concevons le temps comme une circonstance existentielle : notre esprit l’extériorise comme phénomène observable, « habitation de l’être » ; il le déifie (Chronos, l’Éternité), le tronçonne (passé/présent/futur), le mesure, le gère. Or, physiciens et philosophes montrent que, dès l’origine, le facteur temps préside à la constitution même de la matière, de la vie, du psychisme humain. Ce à quoi nous avons affaire intuitivement, c’est en fait au sentiment de la durée, de l’irréversible, à la fatalité de la perte, souvent figurée par une eau courante sur la berge de laquelle songe le poète. Docteur en philosophie, Renaud Denuit a étudié des auteurs tels que Heidegger ou Derrida, qui par spéculation rationnelle…