Aliénor Debrocq est autrice, journaliste, professeure d’écriture aux Beaux-Arts de Bruxelles. Après deux recueils de nouvelles et deux romans pour adultes, elle s’essaie à l’écriture jeunesse.
La maternité s’avère-t-elle être un sujet littéraire porteur ? Si l’on en croit Marie Darrieussecq (Le Bébé), Éliette Abécassis (Un heureux évènement) ou plus récemment Valérie Mréjen (Troisième personne), assurément. Tout comme peuvent l’être le choix assumé d’une vie faite d’écriture plutôt que de transmission matrimoniale (Linda Lê – À l’enfant que je n’aurai pas) ou le constat qu’être femme sans descendance peut encore étonner ou faire jaser (Jane Sautière – Nullipare).Aliénor Debrocq – dont c’est le deuxième recueil, après Cruise Control, également chez Quadrature – s’insère dans ce que l’enfantement confère comme étrangeté quasi indicible à une vie. C’est en jeune mère elle-même qu’elle détaille peau à peau ces moments…
Cent jours sans Lily : dès le titre, Aliénor Debrocq annonce la couleur. Elle ne cessera de le faire au cours de son nouveau roman, hors normes, qui séduira les lecteurs et lectrices, dont je suis, qu’interpellent les démarches littéraires aux constructions narratives inédites. Journaliste et professeure de littérature contemporaine, l’autrice y établit un pacte d’écriture – et donc de lecture – avec son lectorat.Les fameux cent jours du titre se déclinent de facto en cent chapitres numérotés. Des chapitres courts d’environ deux pages car la narratrice, qui est aussi autrice, s’est fixé un défi qui intègre son pacte narratif : rédiger deux mille signes, espaces compris, par jour. Elle signe le contrat dès la première page : « C’est le jour 1, celui…
Elle a quitté Paris pour les bassins houillers de la Creuse, happée par un devoir de mémoire. Elle a délaissé son dix-huitième arrondissement pour préserver l’Histoire, recenser, sauver, sortir de l’ombre le passé commun de Lavaveix-les-Mines, « une ouverture vers un monde de silence et paix, loin des tentations et des perversions urbaines ». De sa Fiat 500 de location, son point de fuite se précisera : « Lavaveix : son improbable Musée du Chat aux portes closes, sa grand-rue passante, son Proxi à la devanture défraîchie, son ancienne école transformée en salle d’exposition et, surtout, ses pompes à essence abandonnées, vestiges d’une Route 66 locale – la départementale 942, qui mènerait de Felletin à Guéret. ». Elle arpente les intrigues du village,…
Aliénor DEBROCQ, HeLa, Lansman, 2023, 64 p., 12 €, ISBN : 9782807103931HeLa. Quatre lettres pour parler d’un type de cellules qui ont révolutionné la science de la virologie et ont contribué notamment à la naissance du vaccin contre la poliomyélite. Quatre lettres pour des cellules étudiées dans les laboratoires du monde entier et reproduites à plusieurs milliards d’exemplaires. Quatre lettres pour les premières cellules à être cultivées in vitro et qui constituent la première lignée de cellules immortelles.Mais qui se cache réellement derrière ces quatre lettres ? À qui appartenaient les cellules-souches ? À Henrietta Lacks, une Afro-Américaine née à Clover en Virginie, en 1920, dans une ancienne cabane à esclaves, et morte en 1951 à Baltimore, des suites d’un…
Aliénor Debrocq dresse une vision kaléidoscopique de l’enfantement, d’un point de vue essentiellement féminin. Elle mélange avec subtilité son expérience intime aux questionnements à résonance sociétale, voire universelle. À voie basse est son second recueil de nouvelles, paru chez Quadrature, une maison d’édition belge entièrement consacré à ce genre littéraire.
Aliénor Debrocq dresse une vision kaléidoscopique de l’enfantement, d’un point de vue essentiellement féminin. Elle mélange avec subtilité son expérience intime aux questionnements à résonance sociétale, voire universelle. À voie basse est son second recueil de nouvelles, paru chez Quadrature, une maison d’édition belge entièrement consacré à ce genre littéraire.
Tu ne peux pas…
Dans Lisières, livre co-signé par l’autrice Aliénor Debrocq et le photographe Philippe Mailleux publié chez ONLIT, écriture et photographie se rencontrent, se mesurent et se confrontent sans jamais pleinement s'étreindre. Dans Lisières, livre co-signé par l’autrice Aliénor Debrocq et le photographe Philippe Mailleux publié chez ONLIT, écriture et photographie se rencontrent, se mesurent et se confrontent sans jamais pleinement s'étreindre. Lorsque Philippe Mailleux invite Aliénor Debrocq (À voix basse, Cent jours sans Lily...) à écrire sur ses images, celle-ci se découvre un syndrome de la page blanche inattendu. Face à une difficulté évidente à discourir sur un apparent vide, l’autrice, également journaliste, regarde encore et encore les images du photographe,…