Daniel DE BRUYCKER 

PRÉSENTATION
Daniel De Bruycker est né à Bruxelles (1953) d’une famille flandrienne bientôt installée en Hainaut. D’abord critique de jazz, de danse et de théâtre en Belgique (Le Soir) et en France (Le Monde), puis tour à tour écrivain-voyageur (Japon, Inde, Turquie, Egypte etc.), animateur d’ateliers d’écriture pour jeunes enfants ou traducteur (néerlandais, anglais, allemand), et époux de l’ethnologue et romancière Chantal Deltenre, il vit, écrit et maçonne aujourd’hui à l’ermitage de la Martinière (Manche).Source : MaelstrÖm reEvolution (2015).
NOS EXPERTS EN PARLENT
Le Carnet et les Instants

En septembre 2015, sur ce même blogue du Carnet, j’ai dit tout le bien que je pensais des Neuvaines 1 à 3 de Daniel De Bruycker. Vient de paraitre le deuxième volume de la trilogie, Neuvaines 4 à 6, qui poursuit la longue méditation du poète sur les thèmes de la destinée, de l’identité personnelle, du cheminement, du temps insaisissable, de l’écriture. On aurait pu craindre que s’installe au fil des pages quelque monotonie, vu le caractère obstiné du questionnement et la stricte économie des moyens, qu’il s’agisse du vocabulaire ou de l’imaginaire. Or, par une sorte de miracle permanent où la figure du paradoxe joue un rôle essentiel, la pensée poétique se renouvèle pareillement à son objet, qui n’est rien d’autre que…


Le Carnet et les Instants

Troisième et dernier tome des Neuvaines, le nouveau livre de Daniel De Bruycker offre avec les deux précédents assez de similitudes pour ne pas déconcerter le lecteur, et assez de différences pour éviter une impression de monotonie. On y redécouvre à chaque page cette attitude modestement « philosophique » devant l’existence, non l’énoncé d’une doctrine, mais une sagesse empirique mêlant fatalisme et stoïcisme. Y dominent les thèmes de la quotidienneté bienvenue, de la frugalité, du cheminement, de la solitude librement consentie – on l’a dit, il y a quelque chose de monacal dans cette démarche. Revient souvent le motif du logis, du chez-soi, suggérant le désir de (re)trouver sa juste place dans la complexité du monde. « Vivre est si simple ! »,…


Le Carnet et les Instants

L’Auteur est mort, se dit-il. Certains ne s’en plaindront pas, embarrassés qu’ils étaient par la survivance de cette instance investie d’une « autorité » – tout ce qui est détestable à l’époque, s’exerçât-elle sur un texte… D’autres continueront à entretenir le culte de cette figure à travers son incarnation humaine, espérant l’entrevoir, lui adresser quelques mots, voire le toucher, et ainsi manifester leur reconnaissance infinie, leur adulation.Et les personnages, ont-ils seulement leur mot à dire quant à cette réévaluation contemporaine de l’Auteur ? Partent-ils encore en quête de leur démiurge, comme dans telle pièce bien connue de Pirandello ? Tentent-ils d’entrer encore en dialogue avec leur deus ex machina, par exemple pour lui suggérer…