Serge Delaive

PRÉSENTATION
Né en 1965 à Liège où il vit aujourd’hui. Etudes littéraires et journalisme. A exercé divers métiers: enseignant, logisticien, formateur, coordinateur de projets… Père de deux enfants. Fonde et anime avec Karel Logist, Carl Norac et Carino Bucciarelli la revue et les éditions Le Fram. A publié recueils de poèmes et romans, en Belgique comme en France. Photographie aussi. Serge Delaive a reçu le prix Rossel 2009 pour son roman Argentine, publié aux éditions La Différence, et le Prix triennal de Poésie pour son recueil Art farouche. Recueils poétiques :
  • Légendaire, Bruxelles, Ed. Les Eperonniers, 1995. (Feux).
  • Monde jumeau, Bruxelles, Ed. Les Eperonniers,1996.
  • Par l'oeil blessé, Amay, L'Arbre à paroles, 1997.
  • Revolver, Namur ; Bruxelles, Ed. de l'Acanthe,1999.
  • Le livre canoë, Paris, Ed. de la Différence, 2001. (Clepsydre).
  • En rade, Ed. Décharge, 2006. (Polder ; 129).
  • Poèmes sauvages, Malström, 2007. (Bookleg ; 30).
  • Les jours, Paris, Ed. de la Différence, 2006. (Clepsydre). Prix de poésie Marcel Thiry 2007.
  • Le sexe des boeufs, Tétras Lyre, 2008.
  • Une langue étrangère, Amay, L'Arbre à paroles, 2008.
  • Trois poètes belges (avec Véronique Janzyk et Antoine Wauters), Éd. du Murmure, 2010.
  • Art farouche, Paris, Ed. de La Différence, 2011. (Clepsydre). Prix triennal de Poésie 2014.
  • Meuse fleuve nord, Tétras Lyre, 2014.
  • La trilogie lunus, L'arbre à parole, 2015.
Romans :
  • Le temps du rêve, Bruxelles, Ed. Les Eperonniers, 2000. Sous le pseudonyme d’Axel Somers.
  • Café Europa, Paris, Ed. de la Différence, 2004.
  • L'homme sans mémoire, Paris, Ed. de la Différence, 2008.
  • Argentine, Paris, Ed. de la Différence, 2009. (Prix Rossel).
Autres :
  • Pourquoi je ne serai pas français, Malstöm, 2001. (Bookleg ; 79).
  • Paul Gauguin : étrange attraction, Bordeaux, L'Escampette, 2011. (Variations).
  • Carnet de Corée, La Différence, 2012. (Littérature).
PRIX
  •   Prix Rossel 2009
  •   Prix Nicole Houssa 1994 de l’Académie de Langue et de Littérature françaises de Belgique pour un recueil inédit (
NOS EXPERTS EN PARLENT
Le Carnet et les Instants

Saumon noir, récit très intime et impressionniste, en mots et en images, s’inscrit dans une démarche plus large qu’une publication : il fut présenté dans le cadre de l’édition 2016 de la Trilogie contemporaine, Arts et Métaux. Sur le thème Nous ne sommes rien, soyons tout : récits de mémoire ouvrière[1], elle proposait notamment une exposition consacrée à la mémoire industrielle dans les bassins sidérurgiques de la région liégeoise, à savoir Hoyoux, Seraing, Sclessin, Saint-Nicolas et enfin Herstal, cœur encre et charbon du présent texte.Nous y suivons Serge Delaive, gamin du cru, décidé à frayer poétiquement mais sans fard inutile avec un passé dans une bourgade aux ciels lourds, à retourner aux origines noiraudes, dans cette ville d’acier aux cheminées…


Le Carnet et les Instants

Généralement, c’est austère un recueil de poèmes. Du moins, est-ce ce que beaucoup de lecteurs et lectrices, beaucoup de « dévoreurs de livres » pensent. À tort ou à raison ? On ne tranchera pas ici. Mais il arrive que des recueils proposent, par la bande, tout discrètement, un petit jeu à leurs lecteurs. Ainsi en va-t-il de Latitudes de la dérive. A priori, rien de « jouette » dans ces poèmes répartis en quatre saisons, couvrant, à la manière d’un journal intimiste, une année de la vie de Serge Delaive. On y suit, de poème en poème, les dérives mentales de Serge Delaive aux quatre coins de la planète, du village d’enfance à Tallin en passant par la Grèce, Rotterdam, l’autre côté de l’océan, la Suède, etc. Serge Delaive y croque, comme il sait si…


Le Carnet et les Instants

Le livre est si léger ! Six pages agrafées de cuivre. La couverture bleu nuit est si sobre ! Serge Delaive, Suite irlandaise en quatorze stations, gravés à la rouille en creux, mis en page comme une croix celtique tête en bas. Le coin supérieur droit des pages est coupé rond et pas celui inférieur. En quatrième de couverture, seul le nom de la maison d’édition, Angle mort, c’est tout. Je n’ai pas encore ouvert et je suis déjà ému. C’est tellement épuré que cela atteint son but.Station I : fin septembre Irlande. Station II : À Lisdoonvarna comté de Clare où la pluie bat les vitres / en géographies mobiles, et où j’apprends un mot dans ton regard coalescent. Station III : Le soleil ne jouira pas aujourd’hui / aucune importance pour moi. L’usure lente…