Les deux héros se sont rencontrés dans un bar à Bruxelles où ils ont pris l’habitude de se raconter leur journée. Lui a 52 ans et travaille à la radio ; elle a la moitié de son âge. Nous ne connaîtrons pas leur prénom. Pendant quelques mois, ils se retrouvent au même endroit sans se fixer de rendez-vous, pour le plaisir de parler. Un lien se tisse peu à peu, ils vont à un concert, puis se voient chez elle, en journée et à rideaux fermés uniquement, c’est que l’homme est marié et père de famille.Le récit est présenté comme un huis clos où l’on voit évoluer une histoire banale et singulière à la fois entre les deux amants. « C’est une histoire longue distance, sans la distance. » La lassitude n’a pas la possibilité de s’infiltrer dans leur couple,…
Grosses pattes, longues griffes, pelage brun. Sans conteste, Kintsugi est un bel ours, grand et fort. Un brin aventureux aussi, et peut-être trop orgueilleux. Un jour, parce qu’il aime être admiré dans son audace et qu’il se délecte des chatouilles du vent entre ses orteils, il s’approche tout au bord d’une haute montagne. Mais Éole, d’humeur chagrine, souffle si fort sur son dos qu’il est précipité dans une chute qui « dure tellement longtemps qu’il a le temps de penser à mille choses. Il se dit qu’il a les poils décoiffés. Il se dit qu’il a un peu froid. Il se dit qu’il l’a un peu cherché. Il se dit qu’il recommencera. Il se dit que peut-être en bas, pour l’accueillir, il y aura des bras ».Les éraflures, les boursouflures, les fêlures et autres…
Nour a dix mille visageset change à chaque secondeses cilsses jambes s’allongent déjàet le temps de détourner les yeux de luipour retrouver l’ancien Noursur les photographiesle temps d’y revenirNourestà nouveaunouveauDans ce premier volume d’une trilogie annoncée, le temps s’immobilise, reprend, ralentit, redémarre, nous offrant des épisodes contemplatifs dans lesquels, par petites touches, Victoire de Changy illustre, avec douceur, sa maternité. Elle nous plonge dans l’avant et l’après naissance de Nour, son fils, et nous permet de suivre cet enfantement, de le vivre, avec elle, en elle, intimement et intensément. En une quarantaine de poèmes et quinze mois, ce sont SES instants que Victoire de Changy nous partage. Depuis son anatomie qui se transforme et s’adapte…
Victoire DE CHANGY, Immensità, Cambourakis, coll. « Cambourakis Tex », 2024, 100 p., 15 €, ISBN : 9782366248630Plus lumineux et clair que le violet dans la gamme duquel il se décline, le mauve, équilibrant l’ardeur rouge et la sérénité bleue, symbolise dans le monde ésotérique la transformation spirituelle, l’intuition et la sagesse, la créativité et l’imagination. Élégante vivace estivale, la mauve, son homonyme féminin, parsème les sols de bouquets joyeux quand, en breuvages infusés, elle ne tapisse pas de douceur les gorges irritées et d’apaisement les digestions compliquées. Mauve, c’est le prénom que porte l’héroïne de Victoire de Changy, comme s’il avait été pensé lettre par lettre en attente de son âme. C’est sa mère synesthète qui a braillé…
Dans ce premier recueil de poésie, qui illumine d’une lumière douce et franche l’étonnement continu que suscite la naissance d’un enfant, Victoire de Changy écrit des instantanés de douceur et de vérité – la sienne mêlée à celle de Nour, dont la singularité voisine avec l’universelle puissance du langage et de la tendresse. Dans ce premier recueil de poésie, qui illumine d’une lumière douce et franche l’étonnement continu que suscite la naissance d’un enfant, Victoire de Changy écrit des instantanés de douceur et de vérité – la sienne mêlée à celle de Nour, dont la singularité voisine avec l’universelle puissance du langage et de la tendresse. Victoire de Changy, crieuse aux Midis de la Poésie, autrice de deux romans (Une dose de douleur nécessaire,…