Au pays des mots à sons

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Le Carnet et les Instants

À 57 ans, Paul Guiot confesse qu’il est resté très jouette. L’auteur d’aphorismes aime les mots qu’il ramasse comme un gamin sans peur qu’on fesse, revenu de l’école buissonnière. Celle-ci est son Pays des Mots à Sons où vivre se conjugue au plaisant. Tel est le pré requis dans lequel il emmène par l’âme un ami ; vous lecteur. Pour observer ses animots ruminant livresque d’une vie de poème, chanté dans les champs de blé en verbe.La prouesse du texte, aéré, coupé court et ligne-clairement illustré par Gwen Guégan, entre vide et plein, entre noir et blanc, entre légèreté et conscience, est d’avoir su transformer le bon mot, le calembour, l’homophonie, le jeu de lettres…


Karoo

Dans ce pays utopique où mots et sons féconds sont récoltés à l’été venu, une place centrale accordée à la langue et à ses richesses lui permet de s’exprimer avec toute sa force. Avec son nouveau recueil, Paul Guiot nous fait découvrir une poésie musicale et imagée qui se construit passionnément au fil des saisons. 

Dans ce pays utopique où mots et sons féconds sont récoltés à l’été venu, une place centrale accordée à la langue et à ses richesses lui permet de s’exprimer avec toute sa force. Avec son nouveau recueil, Paul Guiot nous fait découvrir une poésie musicale et imagée qui se construit passionnément au fil des saisons. 

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Engorgements, dégorgements (3 suites)

Comment dégorger une langue engorgée, comment acérer le dessin, comment vivre-écrire-dessiner sur un fil ? Le dialogue entre les imaginaires de Tristan Sautier (poèmes) et de Laurence Skivée (dessins) délivre un chant rythmé en trois suites où le verbe cherche les zones où s’ébattent les loups. Au visage d’une société qui égorge celle et ceux qui ne rentrent pas dans le rang, Tristan Sautier lance ses meutes de poèmes rock, en frère de Harry Haller, le loup des steppes de Hermann Hesse. Le principe d’économie qui enserre ce recueil, ce livre d’artiste relève d’un principe plus haut, celui de la survie. Une survie en milieu hostile, traduite dans une langue ramassée, aiguisée qui creuse les infra-zones de l’existence, le goût de blues et les parfums du sexe. deux monstresphénomènes diversde toute façoncomment vivre ici ?   Les trois suites poétiques offrent une tanière de mots, un abri dans lequel le lecteur se cogne aux intercesseurs, aux compagnons de Tristan Sautier — les musiciens de rock, de blues, de jazz, comme Charlie Mingus, Chester Burnett, la fille «  aux yeux d’enfant / aux yeux d’Infante / aux yeux d’effroi  » qui vend son corps, les loups humains solitaires.La récurrence des motifs de la nuit, de la perte, de l’errance existentielle, des forêts en feu, «  des ciels sans destination  » se coule dans une poésie qui, davantage que riposter à l’engorgement par le dégorgement, recourt à l’égorgement de tout ce qui la musèle, à l’étranglement de tout ce qui nous rogne les ailes. Taillés au scalpel, dépeçant le tissu des jours, aimantés par la jungle urbaine de corps qui se cherchent, les mots de Tristan Sautier traversent les mirages des énoncés fallacieux pour se colleter au soufre, à la chair des vocables, aux rêves de loups sauvages qui ripostent à leur chasse, à leur persécution séculaire. Engorgements, dégorgements (3 suites) égorge les égorgeurs de loups. et qu’elle vienne cette fillesi elle n’est déjà làsexe ouvert yeux larmesdans mes bras en filigranesil reste un peu de routeà subir Une mélancolie tenace étreint cette poétique fauve qui se tient dans les marges, du côté des foudroyés, à l’écart des centrifugeuses officielles du vivre et de l’écrire. Les dessins épurés de Laurence Skivée épousent l’esthétique en filigrane de Tristan Sautier. La voix des poètes, d’Artaud en ouverture du recueil, des bluesmen, de Bob Dylan ou d’Axl Rose, Jerry Garcia, Nick Cave chantant Knockin’ on Heaven’s Door ont pour vertu de «  défoncer le malheur  ». Seuls les yeux des louves et des loups percevront en transparence le pelage des phrases, leur convocation de royaumes interdits, l’ombre de James Ellroy dans son Quatuor de Los Angeles. Décochant des riffs d’un rock libre, ces trois courtes suites musicales lancent un territoire poétique à tous les «  lions dans la nuit  », à toutes celles, à tous ceux qui se sont délivrés des canines du jugement. Le vivre passe par l’écrire, lequel creuse des mondes nocturnes où éclatent des soleils noirs, les rugissements d’une langue hantée par le silence. En sous-titre de ce recueil à quatre mains, scellant les noces du poème et du dessin, on lira…