Auteur de Celui qui oublie où conduit le chemin : Voyages autour de ma maison et dans les villes
Né à Ferot-Ferrières dans les Ardennes liégeoises le 10 septembre I949, vit depuis les années quatre-vingt à Larnagol, au domaine d'Arnal, sur un causse du Lot. A la fois écrivain et peintre, il est l'auteur d'une trentaine d'ouvrages ayant trait aux mythologies cosmogoniques du monde, aux rituels amoureux du monde animal et aux aventures de la vie personnelle au bénéfice même de la présence au monde et du plaisir d'exister. Après des humanités scientifiques, il devient auditeur libre à l'université pendant quatre années. Avide de savoir, il étudie des disciplines aussi diverses que la biologie, la physique, la philosophie, les mythologies du monde, les littératures du monde entier. Encouragé à ses débuts d'écriture par André Pieyre de Mandiargues et Anaïs Nin, il écrit des brefs récits et des poèmes, publie un recueil : Pouhon bleu la veillée dont de larges extraits seront repris en 1974 dans La nouvelle Poésie Française (Seghers). En 1976, paraît son premier roman (Le cœur dans sa gousse) et dès 1978, il vit exclusivement de sa plume et de sa voix. Outre son travail d'écrivain, il multiplie les activités : chroniqueur dans les journaux (La Libre Belgique, le Monde, plus récemment dans Les Hors-série du Nouvel Observateur, l’Express et Notre Histoire). Conteur à la radio (RTBF, France Culture). Depuis 1990, conférencier régulier dans plusieurs universités espagnoles et pour l’Alliance française en Europe de l'Est. Voyages à plusieurs reprises en Islande et dans les pays baltes. Spécialiste des mythes de la création des civilisations tribales, Jean-Pierre Otte les a transcrits pendant une dizaine d’années dans Les Matins du Monde. Il s’adonne aussi à la botanique et l’observation des insectes et manifeste son allégresse de vivre dans ses Histoires du plaisir d’exister et la Petite tribu de femmes. Il a reçu le prix Nature de la Fondation de France, jury présidé par Jean Dorst de l’Institut des Sciences Naturelles ; prix décerné pour la rigueur scientifique et la qualité littéraire de ses travaux en botanique et en entomologie.Certains ouvrages ont été traduits notamment en Chine, aux États-Unis, en Italie, en Grèce et en Russie. Une vingtaine de mémoires et de thèses universitaires a déjà été consacrée à son œuvre. Jean-Pierre Otte, le peintre, s'est lié très tôt d'amitié avec Raoul Ubac et Serge Vandercam du mouvement CoBrA. Depuis sa première exposition en 1984 dans le hall du Palais des Beaux-Arts de Bruxelles à l'une de ses dernières et rares expositions personnelles à la galerie Jane Bastien-Art (qui présente des peintres tels que Henri Michaux, Olivier Debré et Zao Wou-ki), il poursuit une recherche en une suite de phases et de périodes, débute par des calligraphies inventives, réalise des «Œuvres au noir», puis une série « D'or et d'Ombre », les techniques mixtes sur toile ou sur papier marouflé des « paysages partagés » et du « Monde rendu au monde ».Plus récemment, des fantasmagies, des peintures à la cire d'abeille mêlée de pigments. « Il me semble que je viens de trouver enfin cela qui était le but fuyant de mes efforts : ne plus imposer un motif mais offrir quelque chose, souvent de l'ordre du paysage imaginaire, qui permette à chacun d'y voir ce qu'il veut, dans une démarche où c'est le regardeur qui fait le tableau. »