Qu’est-ce qu’elle peut bien y comprendre, Annette, à ces rendez-vous du mercredi après-midi, à l’abri des regards indiscrets, chaperonnée par des bonnes sœurs au regard doux et préoccupé ? Peut-être que si elle ne s’appelait pas en réalité Hanna, peut-être que si elle n’était pas juive, la llette pourrait voir ses parents autrement qu’en catimini… Le peuple de Liège a beau renâcler devant la rigueur des lois anti-juives, les rues de la ville, hérissées de chausse-trapes,…
Auteur de Dans la gueule de la bête
Né le 24 juin 1948 à Durbuy
Licencie et agrégation en Philologie classique, ULg, Liège
J’écris des romans sans songer à un public particulier. Il se fait que certains ont plu aux adolescents et ont été publiés par Memor dans la collection pour les jeunes (Couleurs) et actuellement pour Mijade.Ces citoyens-là ne sont pas « né[s] à Leidenstadt sur les ruines d’un champ de bataille », mais vivent à Liège, sous occupation nazie. Lorsqu’il leur sera enjoint, en cette période trouble, d’agir en braves ou en veules, leur hésitation tracera sans ménagement une frontière floue.
Il y a d’abord sœur Michelle qui, pressée par le clergé, doit accueillir dans son pensionnat Hanna / Annette, une fillette juive, et qui n’accepte qu’à moitié, avant de se rendre compte que cette enfant angélique peut atténuer son creux affectif. Il y a ensuite les Desnoyer – un notaire et son épouse dactylographe – qui cachent Fannia / Nicole, la mère de la petite : Monsieur se découvre troublé par le charme de la jeune femme, Madame a des accès de rejet avant de se…
David vit avec ses parents au fond des bois, dans un chalet près d'un lac. Un jour, il trouve dans la maison des outils de bûcheron ayant appartenu à son grand-père et se lance dans l'activité, espérant impressionner son père, homme sévère qu'il craint particulièrement. Lors de ses sorties, il va rencontrer un chien-loup, que beaucoup d'humains n'apprécieront pas… Jean-Marie Defossez a une âme de poète, et, dans ce roman, la nature et les éléments prennent autant d'importance que les personnages, en des expressions qui bercent la lecture : « une après-midi où dansaient ensemble le vent et la pluie » (p. 16), « Le temps passa, doucement, comme l'oiseau bâtit son nid, branche par branche, jour après jour » (p. 81). Sur ce fond de douceur (notre apprenti bûcheron s'excuse auprès des arbres), se déploie une histoire relativement classique, celle d'un petit garçon hyper-sensible, qui trouve réconfort dans ses rêveries et auprès des animaux, en réaction à un monde adulte masculin qui le rebute. Le narrateur est centré sur les émotions, que ce soient celles de David ou de Miloup. Une nécessaire réconciliation entre tous s'opèrera, le père se rapprochant du fils, ainsi que de la mère. C'est plein de bons sentiments,…
Comme le titre l‘indique, l’histoire de ce roman d’ Anne Duvivier se situe en 1970 à Eden Beach,…
Le récit de l’autrice nous plonge dans la vie d’Annette, une jeune fille de douze ans qui vient d’être…