Chère Madame Harpman, Je viens de lire , sur le conseil de Marie, les histoires que vous avez écrites à son sujet et au sujet d’Antigone et de Jeanne. Je suis peu instruite, il n’y a que deux ou trois siècles que j’ai appris les alphabets, et je ne suis pas en état de discuter de leur qualité littéraire, mais j’y ai trouvé, comme Marie me l’avait promis, bien de l’amusement. Elle m’a dit qu’elle vous avait dicté le texte elle-même et que vous avez été très fidèle à sa pensée. Les libertés que vous avez prises avec Antigone et Jeanne m’ont beaucoup amusée. Jeanne ne vous en veut pas, elle a bon caractère et elle a compris vos intentions. Elle est même flattée que vous l’ayez rendue si peu dupe de son temps. Je ne sais trop ce qu’en pense Antigone : l’Éternité n’a pas encore apaisé sa mauvaise humeur, elle est rétive à l’amitié et peu communicative. Elle passe beaucoup de temps à chercher Œdipe pour se disputer avec lui, il la fuit comme la peste, je crois…
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