Hommage à S.M. la reine Elisabeth à l´occasion de son jubilé (1876-1956)

À PROPOS DE L'AUTEUR
Marie Gevers

Auteur de Hommage à S.M. la reine Elisabeth à l´occasion de son jubilé (1876-1956)

(1883-1975) Marie Gevers naît à Edegem, près d'Anvers, le 30 décembre 1883. Elle ne quittera guère le domaine de Missembourg avec lequel sa vie semble se confondre : trois voyages en Afrique ponctuent seuls une existence sédentaire.Marie Gevers passe son enfance loin des écoles; sa mère lui enseigne la grammaire et l'orthographe en lui dictant Les aventures de Télémaque de Fénelon - la bourgeoisie flamande était francophone. D'immenses lectures complètent cette formation. Mais la fillette apprend l'essentiel à guetter les moindres signes du jardin et de l'étang qui entourent l'habitation. Tels sont les inspirateurs des premiers poèmes; Verhaeren encouragea leur publication.En 1908, Marie Gevers épouse Frans Willems. La jeune femme partage ses journées entre sa famille, l'observation de la nature et la poésie. Un premier recueil à la louange de la maison natale, Missembourg (1917), paraît grâce aux soins de Max Elskamp. Il est bientôt suivi d'autres volumes consacrés aux arbres et au vent, à l'amour maternel.La comtesse des digues (1931) oriente définitivement Marie Gevers vers la prose. Madame Orpha ou la sérénade de mai (1933), tiré en partie de souvenirs d'enfance, remporte le prix populiste en 1934.Depuis longtemps, la dame de Missembourg s'intéresse aux superstitions et coutumes de la Campine anversoise. A partir de récits de paysans, elle écrit La ligne de vie (1937). Le roman aura une suite en 1941, Paix sur les champs.Entre-temps, la romancière entre à l'Académie Royale de Langue et de Littérature Françaises de Belgique. Elle est la première femme belge à y être élue. En 1944, le bombardement de Malines emporte le fils aîné de Marie Gevers. Huit mois plus tard, Frans Willems meurt à son tour. Cette douloureuse expérience est retranscrite dans le deuxième volet de Vie et mort d'un étang (1961).un an auparavant, le grand prix quinquennal de littérature française couronnait cette oeuvre dont la nature et l'homme forment les deux grands pôles. Le 9 mars 1975, Marie Gevers s'éteint dans son sommeil à 91 ans.

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