Ils sont des milliers à avoir quitté l’enfer, le malheur, et à parcourir de très longues routes en rêvant de trouver un pays de justice et de paix. Brahim est l’un d’eux. Il a dix-huit ans, il vient du Soudan. Il a traversé le désert, il a échappé aux pirates, il a franchi la mer, la montagne. Il est seul, il meurt de froid, de faim.
En plein hiver, le voilà qui marche dans une forêt d’Ardenne.
Après la forêt, un village.
Y aura-t-il quelqu’un pour le regarder comme un Homme et l’accueillir ?
Auteur de Homme noir sur fond blanc
Né le 9 février 1965 à Louvain
Romanes, UCL, Ottignies-Louvain-la-Neuve
Je m’assieds à mon bureau devant un paquet de feuilles, je prends mon stylo, j’écris la première ligne de la première page. Et je continue jusqu’à ce que le roman soit fini.
A 18 ans, Brahim obéit à l'injonction de son père. Il quitte le Soudan pour rejoindre l'Angleterre dans le but de travailler, gagner de l'argent et sortir sa famille de la misère. Il commence son périple avec quelques dollars en poche et la naïveté d'un homme qui ne s'est jamais frotté à d'autres réalités que la sienne. Humilié, battu, arrêté, puis relâché pieds nus dans une forêt…
Xavier Deutsch fait appel ici à toute l’humanité qu’il est possible de mettre dans un livre. Il nous présente d’une part la terrible réalité que vivent les milliers de réfugiés sur la route de l’exil. Et, d’autre part, la montée de l’intolérance, de l’ignorance et leurs conséquences en Europe.
Ils sont des milliers de réfugiés et Brahim, l’un d’entre eux, portera voix pour ces femmes, ces hommes. Lorsqu’ils fuient la guerre, ils espèrent que tout aille mieux. Que leurs familles au pays puissent vivre mieux. Qu’eux-mêmes puissent ici manger, dormir et envoyer de l’argent aux leurs. Ils espèrent oublier, le temps d’une respiration, la douleur du chemin parcouru. Ils viennent de Syrie, d’Érythrée, d’Irak ou d’ailleurs… Brahim, lui, vient…
Joppe se prépare un plan d’enfer : ses parents partent en vacances pour une semaine, il…