L’ Hipparion

À PROPOS DE L'AUTEUR
Jean Muno

Auteur de L’ Hipparion

1924 : Robert Burniaux naît à Molenbeek- St-Jean (Bruxelles) le 3 janvier. Il est le fils de Constant Burniaux (1892-1975) et de Jeanne Taillieu (1898-1985). Tous deux sont instituteurs, mais Constant Burniaux suit également une carrière d'écrivain. Dans Un pur (1932), il évoquera la première enfance de son fils.1935 - 1940 : Humanités anciennes à l'Athénée Royal de Bruxelles. Premiers essais littéraires vers l'âge de quatorze ans (un journal intime, un roman inachevé).1940 : Mai : exode en France, avec quelques camarades. Séjour en Haute-Garonne. Retour en Belgique au mois d'août.1941 - 1946 : Études de Philologie romane. L'U.L.B. étant fermée par ordre de l'occupant, Robert Burniaux passe ses examens devant le Jury central jusqu'en 1944.Premières collaborations littéraires en 1945; il emprunte son pseudonyme au village de Muno (Gaume) dans les environs duquel il a passé de nombreuses vacances en compagnie de ses parents.1947 : Robert Burniaux est professeur de français à l'Athénée Royal de Gand. Il se souviendra de cette époque quand il écrira Le baptême de la ligne.1949 : Pendant les vacances d'été, Jean Muno, qui a entrepris une thèse de doctorat sur René Behaine, séjourne à Paris, à la Cité universitaire. Il invente le personnage du petit homme seul qu'on retrouvera dans presque tous ses livres. Le 23 août, il épouse Jacqueline Rosenbaum, enseignante.1950 : Jean Muno est professeur à l'École Normale Charles Buls. Il abandonne son projet de thèse. Naissance d'un fils : Jean-Marc. Les ombres et Un petit homme seul sont programmés par la R.T.B.F.1955 : Publication du Baptême de la ligne. Prix Hubert Krains.1957 : Les Burniaux quittent Bruxelles pour s'installer dans une villa à Malaise (Overijse).1958 : Naissance d'une fille : Martine. Publication du Coq mouillé dans Nouvelles IV, chez Julliard, et de Saint-Bedon dans Audace.1959 - 1961 : Séjours à Wissant. Jean Muno écrit L'hipparion.1962 : L'hipparion paraît chez Julliard. Pendant les vacances d'été, séjour à l'île de Ré; ébauche de L'île des pas perdus.1963 : Nouveau séjour à l'île de Ré. L'O.R.T.F. diffuse une adaptation radiophonique de L'hipparion.1966 : Prix Paul Gilson de la Communauté radiophonique des programmes de langue française, pour Comptine, créée par la R.T.B.F.1967 : Publication de L'île des pas perdus.1968 : Un prix du Gouvernement, assorti d'une bourse, permet à Jean Muno de prendre un an de congé. Rédaction du Joker. Séjour à Nieuport et première esquisse de Juillet perché, qui deviendra Ripple-marks en 1976.1972 : Publication du Joker.1973 : Publication de La brèche.1974 : Jean Muno prend sa retraite afin de pouvoir se consacrer entièrement à son métier d'écrivain. Séjour en Hongrie. Adaptation en français des Nouveaux minimythes d'Istvan Orkeny.1976 : Publication de Ripple-marks. Acquisition d'un appartement à Westende, où les Burniaux feront désormais de fréquents séjours.1977 : Prix de la Ville de Bruxelles pour Ripple-marks.1978 : Second séjour en Hongrie. Achèvement de l'adaptation des Nouveaux minimythes.1979 : Publication de Douze contes dans Bruxelles vue par les peintres naïfs et d'Histoires singulières qui obtient le Prix Rossel.1980 : Publication de la seconde partie de L'iguane, une des nouvelles qui composent Histoires singulières, dans un numéro spécial de Cyclope-Dem consacré à Jean Muno.1981 : Création au Théâtre de l'Esprit frappeur de Caméléon, spectacle dramatique tiré par Patrick Bonté de textes de Ripple-marks, du Joker, d'Histoires singulières et d'autres oeuvres de Jean Muno. Publication des Petits pingouins, conte de Noël. Jean Muno est élu à l'Académie Royale de Langue et de Littérature françaises au fauteuil d'Edmond Vandercammen. Il participe à la fondation du Centre international du fantastique, à l'abbaye de Forest.1982 : Caméléon est représenté à Lausanne et joué en néerlandais à Anvers. Publication d'Histoire exécrable d'un héros brabançon.1983 : Publication d'Entre les lignes. À partir du 25 décembre, publication en feuilleton d'Histoire exécrable d'un héros brabançon dans Télé-Moustique.1984 : Représentation de Caméléon à Montréal. Réédition de L'hipparion.1985 : Représentation de Caméléon à Paris. Publication d'Histoires griffues. Gérard Valet réalise l'adaptation de Personne à l'Abbaye de Forest (Contes naïfs) pour la télévision belge. Court métrage de Jean-Marie Mersch sur Muno, toujours pour la R.T.B.F.1986 : Réédition de L'hipparion et d'Histoire exécrable d'un héros brabançon. La télévision belge diffuse une adaptation de Caméléon. Séjour de Muno à San Feliu (Espagne) où il commence la rédaction de Jeu de rôles.1987 : Séjour à la presqu'île de Giens. Discours de réception de Jacques-Gérard Linze à l'Académie Royale de Langue et de Littérature françaises. Traduction en roumain de Histoires singulières. Menacé de cécité, Muno achève la rédaction de Jeu de rôles dans un état d'esprit très pessimiste.1988 : Décès de Jean Muno à l'hôpital Érasme (Bruxelles), le 6 avril. Crémation à Uccle le 12 et dispersion des cendres sur la pelouse du cimetière de Malaise. Sortie de presse de Jeu de rôles. Réédition du Joker.

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Lisa DEBAUCHE , La nuit est encore debout c’est pour ça que je ne dors pas , maelstrÖm reEvolution, 2023, 150 p., 15 € , ISBN : 978-2-87505-473-9    Le poème veut la vie. Il ne renonce pas. Tel pourrait être l’acte de foi de Lisa Debauche sinon même son art poétique. Épouser au plus près la condition humaine, être l’instrument de mesure de ce qui en nous résiste envers et contre tout, déjouer l’indifférence, la superficialité, la violence native, ouvrir malgré tout des portes permettant à l’air de circuler, à l’être humain d’accueillir ses possibles, de tendre la main, telle est la fonction du poème, vecteur de résistance. J’ai réellement rencontré la poésie, je veux dire physiquement, suite à un bouleversement familial. Au moment où tous mes repères s’effondraient, j’ai couru d’instinct vers la poésie. J’y ai trouvé la vie ; brute, sauvage, indisciplinée. J’y ai trouvé le souffle que j’avais toujours traqué éperdument, ce désir absolu d’intensité. Une langue des sensations qui dit autrement le réel mais ne cesse de l’étreindre. […].Ce premier recueil de Lisa Debauche, La nuit est encore debout c’est pour ça que je ne dors pas , est de ces livres qui vous captent immédiatement et qu’on ne lâche pas avant d’en avoir terminé la lecture.  Et, celle-ci à son terme résonne encore et encore longtemps en vous. Dans une langue «  brûlante comme la neige « , elle nous parle d’une histoire d’amour, de solitude, d’interrogation existentielle, de la catastrophe du monde et de l’être, de nos plus beaux élans suivis d’innombrables chutes, de la condition et de l’identité féminine aujourd’hui, thèmes classiques certes. Il faut toutefois bien comprendre que ces thèmes classiques, parce qu’ils ont été souvent abordés, nécessitent une approche qui ne tolère aucun à peu près, qui réclame profondeur et fulgurance à travers la leçon d’une expérience réelle de la vie — ex periri , c’est-à-dire ayant traversé les dangers. Ce défi, Lisa Debauche le soutient avec talent et probité. Son écriture à la fois simple et personnelle est traversée par des fulgurances, le ton en est juste et en même temps musclé  : pas de faux-fuyants, pas de poses égocentriques, pas d’intellectualisation et de généralisations abusives qui conduiraient le propos thématique et le style du poème au cœur de l’inauthentique et de la pacotille. Lisa Debauche empoigne son sujet et lui fait superbement rendre gorge : Je suis aux mots ; à leur texture et à leur danse.Je suis aux mots : avidement et dévêtue.Car rien ne m’appartient plusque les mots qui me contiennent.Car rien ne m’appartient autantque le souffle en eux-mêmes.Et tandis que je titube, que je trébuche,que je bégaie,et malgré que je m’élance, que je m’ivresse,que je me brûle,la terre tourne et moi avec elle.La terre tourne autour du soleil. Chez Lisa Debauche, la langue frappe juste, elle cogne même quelquefois. Elle a des métaphores qui n’appartiennent qu’à elle : À l’abandon comme une vague ; le ciel se couvre d’amertume ; comme autant de tonnerres tu te tiens face à moi ; la nuit tatouée d’amour et de lilas ; le jour aussi qui point derrière la colline comme un cheval sauvage … autant de relances dans le narratif qui lui donnent de la perspective et de la profondeur. Et puis ce narratif est tout sauf bavard, car Lisa Debauche procède par coupures, juxtapositions, hachures rythmiques, pollinisations sémantiques autant que par périodes explicatives habituelles à la prose : Tu as décidé.De faire avec ton corps autre chose.De faire avec ton corps. Le thym et le persil,debout sur la commode.En travers de tes bras,des larmes d’aubépine.Quelqu’un entrera,réchauffer ta bouche.La virgule en suspenscomme ton corps, déraciné.En travers de la gorge,un chardon trop ardentte fait danser.Et cette fenêtre à peine entrouvertelaisse pourtant passerla rue de ton enfanceblessée. Une vraie voix poétique est née avec Lisa Debauche et nous en attendons beaucoup. Car son sens de l’image et l’équilibre nerveux de son style tout autant que sa capacité à sublimer la réalité pour y désigner le point de fuite où commence l’aventure poétique véritable sont indéniables : Entre mes seins,j’ai un papillon bleudessiné au couteau,à l’encre de la nuitet au creux de mes hanches — à toi qui me comprends —c’est toute une forêtqui s’ouvre sous la pluie.   Éric Brogniet Plus d’information…