Il ne manquait plus à Jean Botquin que cette rencontre avec cette forme ouverte, qui permet de tout dire en taisant presque tout, qui permet d’être en continuité avec une poétique ancestrale mais toujours ancrée dans notre modernité.Ainsi, ces textes dissociés, ces haïkus distribués et rangés en plusieurs parties donnent-ils une impression de totalité, sorte de « chaînes de poèmes », donnés et repris, à la manière de l’inspiration…
Auteur de La chambre noire du calligraphe
Petits poèmes pour passer le temps
Derrière une jolie couverture qui fait penser à l’univers d’ « Alice au pays des merveilles », on découvre un monde en-dehors du temps. Un monde de poésie imaginé par Carl Norac, et mis en images par Kitty Crowther. Avec de simples crayons de couleur, l’illustratrice réalise des merveilles. Il y a du rêve, de l’étonnement et de l’étrange dans ce recueil de poésie, qui parle du temps, des saisons et des fêtes rythmant notre quotidien. Il y a des comptines à dire et d’autres à chuchoter, il y a de fausses fables et de vrais dialogues. L’auteur s’amuse à nous surprendre avec ses petits textes gentiment absurdes qui délivrent des images relevant du merveilleux. L’auteur joue avec la langue et tous les éléments liés au temps : de l’horloge au coucou en passant par l’hirondelle qui fait le printemps. Les illustrations méritent qu’on s’y arrête. Elles appartiennent à l’univers des songes et du conte. Un sentiment d’exaltation se dégage parfois des gestes des personnages. Certains ont de grands yeux, les yeux de ceux qui voient loin,…