Anne-Omalie Valdieu est née un 29 février de parents indécis. Interprète judiciaire à Bruxelles, elle « jure de traduire fidèlement les discours à transmettre entre ceux qui parlent des langages différents ». Du printemps à l’hiver, elle arpente palais de justice, bureaux de police, prisons, salles d’audience…Anne-O déroule sa vie de trentenaire citadine dans la plus brave ville du monde. Jusqu’à ce Bloody Tuesday où les attentats…
Auteur de La Reine, la Loi, la Liberté
D’auditions en reconstitutions, la vie professionnelle d’Anne-Omalie Valdieu est rythmée par les affaires qu’elle suit en tant qu’interprète judiciaire, profession qui lui vaut rencontres atypiques et anecdotes cocasses ou tragiques. Côté vie privée, on n’emploiera pas le terme « routine » non plus. Point de vue couple, c’est compliqué. Rien de sérieux depuis Mille Pétards, l’amoureux sous influence qui préservait trop bien le mystère sur sa personnalité clean. La seule relation stable d’Anne-O, c’est celle qu’elle entretient avec Béa, sa meilleure amie. « L’amitié à long terme a quelque chose d’extrêmement séduisant en ce sens qu’elle est dénuée d’obligations, hormis celles que vous vous imposez tacitement. » Même son…
Dans le grenier de sa grand-mère, Nelson, un jeune écolier fort raisonnable, trouve de vieux objets abandonnés et entend soudain des voix dans sa tête. Ce sont celles de ses ancêtres paternels, les de Trieu, enfermés dans les objets à la suite d’une malédiction datant du 15ème siècle, infligée par un seigneur écossais, Roy Mac Gregor. Nelson passe beaucoup de temps à dialoguer avec sa famille et se surprend à parler avec un râteau, une assiette en faïence, un sabre ou un poêle à bois. Il garde pour lui ce secret mais, à la mort de sa grand-mère, ses parents vendent la maison et les aïeux ! Ceux-ci se retrouvent chez un antiquaire véreux de Bruxelles, qui les disperse un par un. Nelson se sent dépassé par l’énormité de la tâche à accomplir pour retrouver sa famille, il ne peut s’en ouvrir à son père, dont l’extrême émotivité l’empêche quasiment de vivre. Il fait alors la connaissance de Victoria, une vieille dame pleine d’énergie et de ressources. Ensemble, ils vont explorer la ville, à la recherche de vases, d’assiettes et autres vieilleries afin de lever la malédiction qui pèse sur la famille et de faire en sorte que les ancêtres de Nelson puissent enfin reposer en paix. Après Bjorn le Morphir, roman de fantasy humoristique récemment adapté en bande dessinée, Thomas Lavachery publie son deuxième roman, qu’il a écrit pendant deux ans avec une classe de CM1/CM2 d’une école de Bruxelles. Le résultat est amusant, l’écriture est enlevée, les dialogues savoureux et l’idée de départ originale. A côté de la quête opiniâtre de Nelson, il y a aussi l’évocation de sa vie quotidienne et de ses relations avec ses parents, notamment avec ce père si fragile, que Nelson veut préserver à tout prix. Ce garçon est fort malgré son âge et sa quête donne de la force à ceux qu’il aime. C’est aussi ce côté-là de l’histoire…