Auteur de La vanité des pions
Louis était en terminale, il est mort brutalement, écrasé par une voiture en ville. Alexia, sa jeune sœur, est anéantie, tout comme le reste de la famille. Elle cherche à comprendre qui était ce grand frère qui ne souriait plus depuis quelques années, ce « grand garçon maigre et mal dans sa peau de dix-sept ans, des cheveux noirs, des yeux tristes, un long nez qu’il détestait, peu causant et très secret ». Alors elle fouille sa chambre, trouve ses carnets intimes, ses poèmes et son téléphone portable sur lequel elle trouve d’étranges SMS reçus après sa mort. Et puis elle lit aussi son journal. Elle découvre un autre Louis, le vrai, celui qui depuis plus de trois ans est le souffre-douleur du lycée, subissant des brimades et des humiliations quotidiennes. Celui qui deale et se livre au trafic d’herbe, de cocaïne et d’héroïne dans les toilettes du même lycée. Alexia enquête, interroge et se demande comment est mort Louis et pourquoi. N’aurait-il pas été assassiné ? Le roman est construit à deux voix : celle d’Alexia tout d’abord, qui investigue et avance sur des territoires dangereux, et celle de Louis, qui est mort, mais qui est présent malgré tout, à travers ce qu’il écrit dans son journal. C’est un polar tout d’abord, bien mené, au suspens haletant, mais aussi un récit très psychologique qui emmène le lecteur dans la tête et la vie d’un adolescent fragile, qui ne montre rien de sa vraie vie à son entourage, et qui, peu à peu s’enfonce dans des engrenages infernaux. Il est manipulé et ne sait plus comment s’en sortir. Le roman est crédible et montre aussi l’aveuglement des parents de Louis qui ne veulent rien voir, rien savoir, parce que sans doute la vérité serait trop douloureuse à affronter.…
Les chemins de l'école. Devi - Inde
Après avoir rencontré les quatre enfants du documentaire de 2014, nous faisons connaissance avec quatre autres enfants du monde qui ont en commun de vivre une aventure chaque matin en allant à l'école… C’est à Kalingapatnam, un village-île sur la côte de la mer du Bengale, que Devi, petite indienne de 13 ans, est prête à parcourir des kilomètres à travers plaines et rivières pour atteindre son Lire la suite La chaîne France 5 a réalisé une série de documentaires intitulée « Les chemins de l'école », qui vise à montrer la façon dont les enfants vivent et grandissent dans d'autres pays, d'autres cultures que notre Occident reconnaissable. Devi, pré-adolescente d'un village-île sur la côte de la mer du Bengale, en Inde, fait partie de ces écoliers « pas comme les autres ». Sa famille pauvre a marié ses deux sœurs aînées, mais essaie de préserver l'avenir des plus jeunes : elles feront quelques études, même si le chemin de l'école, donc, passe par des rivières à traverser, des forêts à arpenter, une longue route qui fatigue Devi dès le petit matin. La jeune fille est persévérante, pleine d'espérance dans son projet de devenir médecin, et ses deux amies l'accompagnent. La solidarité est de mise dans ce petit monde si loin du nôtre, où il faut aller chercher l'eau au puits et où les enfants font la lessive pour aider les parents. Raconté en « je » de manière simple et certainement calquée sur la série télévisée, abondamment illustré d'images issues du même…