Le temps intérieur

À PROPOS DE L'AUTEUR
Arthur HAULOT

Auteur de Le temps intérieur

Arthur Haulot est né à Liège le 15 novembre 1913. Son enfance n'est pas riche mais heureuse. Son père, ébéniste, est militant socialiste. Après avoir quitté l'école dès 16 ans, Arthur travaille à la FN puis dans une banque coopérative. Il échappera à la comptabilité grâce à Isi Delvigne qui remarque ses articles pour le journal des Faucons rouges et l'engage à La Wallonie où il restera quatre ans, avant d'être journaliste à l'INR pendant deux ans. Dès 1937, il entre à la Commission nationale des vacances ouvrières puis fonde avec Henri Janne, en 1939, le Commissariat général au Tourisme.Au début de la guerre, il est membre du bureau clandestin du parti socialiste. Fin 1941, il est arrêté par la Gestapo, et emprisonné à Bruxelles. Il y rencontre le chanoine Cardyn, aumônier de la Joc, et établit avec lui ce qui constituera, la paix revenue, la base du Conseil national de la Jeunesse.A la suite d'un attentat commis au restaurant Le Cygne, réservé aux officiers allemands, Arthur Haulot se retrouve dans un groupe de quarante otages envoyés au camp de concentration de Mauthausen en catégorie N.N. (Nuit et brouillard) destinée à la mort. Transféré à Dachau en novembre 1942, il assumera diverses responsabilités, organisera le Comité international clandestin, et prendra le commandement du camp à la libération de celui-ci par l'armée américaine (Rainbow Division).De cette période de sa vie, il dit : «J'ai pu y découvrir mes limites en bien comme en mal. Jamais nous ne tombons ni ne nous élevons si haut que dans des circonstances exceptionnelles. Je me disais alors : «Si je sors d'ici vivant, je ne regretterai jamais d'y être passé».A la fin de la guerre, il témoigne (Dachau est écrit dès 1945 en collaboration avec Ali Kuci) et reprend quelques mois son métier de journaliste (au Peuple cette fois), le temps de «couvrir» les procès des criminels allemands - avant d'occuper la place de Commissaire général au Tourisme pendant trente-trois ans. Il préside aux destinées de la Commission européenne du tourisme, puis de l'organisation mondiale du tourisme. Il est, en 1973, fondateur du Bureau international du tourisme social dont il est Secrétaire général jusqu'en 1988.Dès 1951, devenu co-directeur du Journal des poètes, il fonde les Biennales internationales de poésie qui ont lieu d'abord à Knokke, maintenant à Liège.Après le décès de sa première femme, il rencontre Moussia qui a illustré plusieurs de ses recueils et organise avec lui la Journée mondiale poésie enfance.Fait Baron par le Roi Baudouin, docteur honoris causa de l'Université libre de Bruxelles, Arthur Haulot est directeur du «Journal des poètes» et Président de la «Maison internationale de la poésie».Il est décédé le 25 mai 2005.

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Lisa DEBAUCHE , La nuit est encore debout c’est pour ça que je ne dors pas , maelstrÖm reEvolution, 2023, 150 p., 15 € , ISBN : 978-2-87505-473-9    Le poème veut la vie. Il ne renonce pas. Tel pourrait être l’acte de foi de Lisa Debauche sinon même son art poétique. Épouser au plus près la condition humaine, être l’instrument de mesure de ce qui en nous résiste envers et contre tout, déjouer l’indifférence, la superficialité, la violence native, ouvrir malgré tout des portes permettant à l’air de circuler, à l’être humain d’accueillir ses possibles, de tendre la main, telle est la fonction du poème, vecteur de résistance. J’ai réellement rencontré la poésie, je veux dire physiquement, suite à un bouleversement familial. Au moment où tous mes repères s’effondraient, j’ai couru d’instinct vers la poésie. J’y ai trouvé la vie ; brute, sauvage, indisciplinée. J’y ai trouvé le souffle que j’avais toujours traqué éperdument, ce désir absolu d’intensité. Une langue des sensations qui dit autrement le réel mais ne cesse de l’étreindre. […].Ce premier recueil de Lisa Debauche, La nuit est encore debout c’est pour ça que je ne dors pas , est de ces livres qui vous captent immédiatement et qu’on ne lâche pas avant d’en avoir terminé la lecture.  Et, celle-ci à son terme résonne encore et encore longtemps en vous. Dans une langue «  brûlante comme la neige « , elle nous parle d’une histoire d’amour, de solitude, d’interrogation existentielle, de la catastrophe du monde et de l’être, de nos plus beaux élans suivis d’innombrables chutes, de la condition et de l’identité féminine aujourd’hui, thèmes classiques certes. Il faut toutefois bien comprendre que ces thèmes classiques, parce qu’ils ont été souvent abordés, nécessitent une approche qui ne tolère aucun à peu près, qui réclame profondeur et fulgurance à travers la leçon d’une expérience réelle de la vie — ex periri , c’est-à-dire ayant traversé les dangers. Ce défi, Lisa Debauche le soutient avec talent et probité. Son écriture à la fois simple et personnelle est traversée par des fulgurances, le ton en est juste et en même temps musclé  : pas de faux-fuyants, pas de poses égocentriques, pas d’intellectualisation et de généralisations abusives qui conduiraient le propos thématique et le style du poème au cœur de l’inauthentique et de la pacotille. Lisa Debauche empoigne son sujet et lui fait superbement rendre gorge : Je suis aux mots ; à leur texture et à leur danse.Je suis aux mots : avidement et dévêtue.Car rien ne m’appartient plusque les mots qui me contiennent.Car rien ne m’appartient autantque le souffle en eux-mêmes.Et tandis que je titube, que je trébuche,que je bégaie,et malgré que je m’élance, que je m’ivresse,que je me brûle,la terre tourne et moi avec elle.La terre tourne autour du soleil. Chez Lisa Debauche, la langue frappe juste, elle cogne même quelquefois. Elle a des métaphores qui n’appartiennent qu’à elle : À l’abandon comme une vague ; le ciel se couvre d’amertume ; comme autant de tonnerres tu te tiens face à moi ; la nuit tatouée d’amour et de lilas ; le jour aussi qui point derrière la colline comme un cheval sauvage … autant de relances dans le narratif qui lui donnent de la perspective et de la profondeur. Et puis ce narratif est tout sauf bavard, car Lisa Debauche procède par coupures, juxtapositions, hachures rythmiques, pollinisations sémantiques autant que par périodes explicatives habituelles à la prose : Tu as décidé.De faire avec ton corps autre chose.De faire avec ton corps. Le thym et le persil,debout sur la commode.En travers de tes bras,des larmes d’aubépine.Quelqu’un entrera,réchauffer ta bouche.La virgule en suspenscomme ton corps, déraciné.En travers de la gorge,un chardon trop ardentte fait danser.Et cette fenêtre à peine entrouvertelaisse pourtant passerla rue de ton enfanceblessée. Une vraie voix poétique est née avec Lisa Debauche et nous en attendons beaucoup. Car son sens de l’image et l’équilibre nerveux de son style tout autant que sa capacité à sublimer la réalité pour y désigner le point de fuite où commence l’aventure poétique véritable sont indéniables : Entre mes seins,j’ai un papillon bleudessiné au couteau,à l’encre de la nuitet au creux de mes hanches — à toi qui me comprends —c’est toute une forêtqui s’ouvre sous la pluie.   Éric Brogniet Plus d’information…

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