Auteur et illustrateur de Les aventures de Tintin : Objectif lune (tome 16)
Véritable inventeur de la bande dessinée, Hergé, de son vrai nom Georges Rémi, est né à Etterbeck, près de Bruxelles en 1907. très jeune il commence à dessiner. Totor CP des Hanetons est son premier personnages paru en 1926 jusqu'en 1929, date à laquelle dans Le Petit Vingtième, où il travaille, paraissent les premières aventures de Tintin et Milou. Le premier épisode a pour titre Tintin et Milou au pays des soviets et fait d'emblée de Hergé une vedette. Il enverra successivement Tintin au Congo et Tintin en Amérique.
Pourtant, malgré ce premier succès d'estime, ce n'est qu'en 1934 que la série démarre véritablement, avec Le Lotus Bleu. De plus en plus, l'imaginaire va dominer des histoires construites avec une maîtrise du récit qui n'est pas sans évoquer Jules Verne.
Avec Tintin, Hergé reste l'un des grands créateurs de la bande dessinée française ; il n'est cependant pas seulement le père de Tintin, mais aussi de plusieurs autres personnages, dont Quick et Flupke, et Popol et Virginie.
À l’occasion du cinquantième anniversaire des premiers pas de l’homme sur la Lune, Casterman réédite en un double album Objectif Lune et On a marché sur la Lune d’Hergé. Visionnaire, doté d’une intuition toute « tournesolienne », Hergé prépublie ces deux albums entre 1950 et 1953 dans les pages du journal Tintin. Conçus dans les années après-guerre, publiés respectivement en 1953 et 1954, les récits Objectif Lune et On a marché sur la Lune devancent de quinze ans la mission Apollo 11 et les premiers pas de Neil Armstrong sur le satellite de la Terre, le 21 juillet 1969. À une époque où la conquête spatiale relevait encore de la science-fiction ou était à tout le moins balbutiante, Hergé embarque son petit reporter…
Schuiten et Peeters : lettre à Bruxelles, la survivante
Un coup de cœur du Carnet François SCHUITEN , Benoît PEETERS , Bruxelles. Un rêve capital , Casterman, 2021, 128 p., 29…
Sapiens Tome III : Les maîtres de l’Histoire
Troisième tome d’un projet audacieux d’adaptation en bande dessinée du best-seller Sapiens. Une brève histoire de l’humanité de l’historien Yuval Noah Harari , Les maîtres de l’Histoire nous propose une réinvention alerte, sertie dans un puissant imaginaire narratif et graphique. Après les deux premiers tomes relatant l’évolution de l’Homo Sapiens depuis le Pléistocène supérieur au 21ème siècle ( Sapiens. La naissance de l’humanité et Sapiens. Les piliers de la civilisation) , David Vandermeulen (scénario), Daniel Casanave (dessin) et Claire Champion (couleurs) nous livrent l’avant-dernier tome d’une série qui, après la révolution cognitive aux alentours de 70.000 ans avant notre ère, après la révolution agricole qui, il y a douze mille ans, signa un tournant majeur (domestication des céréales, des animaux, élevage), après ce que Yuval Noah Harari nomme l’unification de l’humanité, se clôturera sur la révolution scientifique. Servi par un scénario inventif, truffé de références à la pop culture, porté par un dessin qui allume tant le rêve que la pensée du lecteur, l’ouvrage resynthétise la théorie de Harari en la présentant sous la forme d’un méga jeu, d’un show burlesque au cours duquel des candidats venus des quatre coins du monde exposent devant un jury de savants leurs réflexions sur les facteurs historiques qui ont contribué à l’unification de l’humanité. Ingénieux et percutant, le dispositif narratif de l’émission télévisée « Évolution » présentée par une diva Héra Dota permet d’exposer les idées argumentées ou farfelues, dogmatiques ou subtiles des candidats qui, tout à tour, se présentent comme étant le maître incontesté, la maîtresse unique du monde tirant en coulisse les ficelles du jeu humain. Les rivaux incarnent chacun un principe d’unification des cultures : la politique, l’argent/le commerce, la religion… Chaque chapitre donne lieu à un débat, à des échanges souvent houleux entre les candidats (Lady Empire, Captain Dollar, Skyman, Clashwoman, Mister Random, Cyclowoman dont les noms suffisamment explicites renvoient au principe qu’ils matérialisent) et les membres du jury au sein duquel siègent entre autres l’historien Yuval Noah Harari, sa nièce Zoé, un théologien, une enquêtrice, une biologiste et zoologiste. Humour décapant (« le robot mixer impérial »), habiles courts-circuits temporels entre époques éloignées, éclairages par les vertiges de l’anachronisme, explosion d’idées graphiques, labyrinthe d’interrogations sur les facteurs historiques, politiques, économiques, religieux, scientifiques, philosophiques, aléatoires qui ont acheminé l’humanité vers « l’unité » d’un globe mondialisé, Les maîtres de l’Histoire use du grotesque, de l’outrance d’un show spectaculaire caricatural pour mettre en récit le questionnement souvent partiel, orienté, biaisé idéologiquement de Yuval Noah Harari. La spéculation liminale dont le titre témoigne réduit la complexité de l’aventure de l’Homo sapiens à une course évolutionniste irréversible, unilinéaire dont il s’agirait de détecter les principes ultimes et les causes efficientes. Si l’Histoire du monde, des différentes civilisations se solde à chacune de ses époques par une scène provisoire opposant les vainqueurs aux vaincus, elle n’est pas régie par des maîtres, que ces derniers soient des infrastructures ou des systèmes symboliques, des fictions qui s’appellent argent, dieu(x), cycle ou choc des cultures. Le décor d’entertainment choisi par David Vandermeulen et Daniel Casanave ne nous révèle-t-il pas que l’entreprise stimulante d’Harari dans Sapiens relève aussi, pour une part, d’un divertissement spéculatif vulgarisateur présentant de nombreuses défaillances méthodologiques, erreurs factuelles et parti-pris idéologiques ?Ces réserves énoncées sur certaines thèses de fond prônées par Harari,…
Les aventures de Tintin : On a marché sur la lune (tome 17)
À l’occasion du cinquantième anniversaire…