Les ressources de l'arbre de vie

À PROPOS DE L'AUTEUR
Annemarie TREKKER

Auteur de Les ressources de l'arbre de vie

Sociologue, diplômée de l'Université de Bruxelles, Annemarie Trekker a consacré son mémoire de fin d'études au thème « Les mères célibataires » Rédactrice en chef d'un hebdomadaire (4 Millions 4) diffusé en Communauté francophone de Belgique pendant six années (1975-1981), elle a également collaboré à diverses publications en tant que journaliste par des articles de société et de critique littéraire (Le Ligueur, La Revue Nouvelle, la page belge du Monde). Elle a également participé à la fondation et la rédaction du mensuel féministe Voyelles proche du mouvement féministe de la Belgique francophone (Front de Libération de Femmes).Conseillère en communication au Ministère de la Région de Bruxelles Capitale (depuis 1989) et ensuite dans un Cabinet ministériel, AnneMarie Trekker prendra la retraite de ces activités en douceur fin 2009.Elle a poursuivi parallèlement une écriture personnelle orientée vers le récit de vie sous forme littéraire avec notamment « Naître ensemble », « Grandir ensemble », « Femmes de la terre », « Saga paysanne, entre Moselle et Semois » et une écriture d'autofiction avec « La mémoire confisquée ». Cette écriture personnelle l'a orientée vers le courant de l'approche biographique qu'elle a rejoint par son adhésion à l'Association pour l'Approche et la Recherche Biographique et la Réappropriation de son Histoire (ARBRH) fondée par Michel Legrand, Professeur à l'Université de Louvain et Francis Loicq. Elle a entrepris ainsi, en tant que collaboratrice scientifique à l'Université de Louvain, une recherche sur le processus en oeuvre lors de l'écriture et la publication d'une histoire (récit) de vie, à partir de l'analyse d'entretiens avec six femmes auteures de récits publiés, ouvrage à paraître en 2009 aux Editions L'Harmattan, dans la collection « Histoire de vie et formation ». C'est sur base de cette double entrée, celle de la pratique d'une écriture personnelle en histoire de vie et celle de la formation de sociologue clinicienne et de chercheuse, que Annemarie Trekker a démarré en 1999 l'animation de Tables d'écriture en histoire de vie en Belgique francophone et en France. Celles-ci ont abouti à l'écriture d'un premier ouvrage (L'Harmattan, 2006) faisant le point sur le plan théorique et pratique autour de cette expérience d'animation : « Les mot pour s'écrire. Tissage de sens et de liens ».En 2004, elle a initié la fondation en Belgique de l'Association Traces de vie qui encadre l'organisation des Tables d'écriture en histoire de vie, ainsi que la création et le développement d'une maison d'édition Traces de vie, dédiée aux récits de vie individuels et aux ouvrages de mémoire collective. Actuellement quelque 15 titres sont parus.Depuis 2014, elle assure la fonction de directrice de collection ("Encres de vie") aux éditions l'Harmattan-Paris, en lien avec les éditions Académia à Louvain-La-Neuve. Cette collection a pour objectif de publier des textes littéraires à caractère autobiographique et/ou des écrits mettant en scène la mémoire collective.En 2017, elle est élue membre de l'Académie luxembourgeoise.

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Lisa DEBAUCHE , La nuit est encore debout c’est pour ça que je ne dors pas , maelstrÖm reEvolution, 2023, 150 p., 15 € , ISBN : 978-2-87505-473-9    Le poème veut la vie. Il ne renonce pas. Tel pourrait être l’acte de foi de Lisa Debauche sinon même son art poétique. Épouser au plus près la condition humaine, être l’instrument de mesure de ce qui en nous résiste envers et contre tout, déjouer l’indifférence, la superficialité, la violence native, ouvrir malgré tout des portes permettant à l’air de circuler, à l’être humain d’accueillir ses possibles, de tendre la main, telle est la fonction du poème, vecteur de résistance. J’ai réellement rencontré la poésie, je veux dire physiquement, suite à un bouleversement familial. Au moment où tous mes repères s’effondraient, j’ai couru d’instinct vers la poésie. J’y ai trouvé la vie ; brute, sauvage, indisciplinée. J’y ai trouvé le souffle que j’avais toujours traqué éperdument, ce désir absolu d’intensité. Une langue des sensations qui dit autrement le réel mais ne cesse de l’étreindre. […].Ce premier recueil de Lisa Debauche, La nuit est encore debout c’est pour ça que je ne dors pas , est de ces livres qui vous captent immédiatement et qu’on ne lâche pas avant d’en avoir terminé la lecture.  Et, celle-ci à son terme résonne encore et encore longtemps en vous. Dans une langue «  brûlante comme la neige « , elle nous parle d’une histoire d’amour, de solitude, d’interrogation existentielle, de la catastrophe du monde et de l’être, de nos plus beaux élans suivis d’innombrables chutes, de la condition et de l’identité féminine aujourd’hui, thèmes classiques certes. Il faut toutefois bien comprendre que ces thèmes classiques, parce qu’ils ont été souvent abordés, nécessitent une approche qui ne tolère aucun à peu près, qui réclame profondeur et fulgurance à travers la leçon d’une expérience réelle de la vie — ex periri , c’est-à-dire ayant traversé les dangers. Ce défi, Lisa Debauche le soutient avec talent et probité. Son écriture à la fois simple et personnelle est traversée par des fulgurances, le ton en est juste et en même temps musclé  : pas de faux-fuyants, pas de poses égocentriques, pas d’intellectualisation et de généralisations abusives qui conduiraient le propos thématique et le style du poème au cœur de l’inauthentique et de la pacotille. Lisa Debauche empoigne son sujet et lui fait superbement rendre gorge : Je suis aux mots ; à leur texture et à leur danse.Je suis aux mots : avidement et dévêtue.Car rien ne m’appartient plusque les mots qui me contiennent.Car rien ne m’appartient autantque le souffle en eux-mêmes.Et tandis que je titube, que je trébuche,que je bégaie,et malgré que je m’élance, que je m’ivresse,que je me brûle,la terre tourne et moi avec elle.La terre tourne autour du soleil. Chez Lisa Debauche, la langue frappe juste, elle cogne même quelquefois. Elle a des métaphores qui n’appartiennent qu’à elle : À l’abandon comme une vague ; le ciel se couvre d’amertume ; comme autant de tonnerres tu te tiens face à moi ; la nuit tatouée d’amour et de lilas ; le jour aussi qui point derrière la colline comme un cheval sauvage … autant de relances dans le narratif qui lui donnent de la perspective et de la profondeur. Et puis ce narratif est tout sauf bavard, car Lisa Debauche procède par coupures, juxtapositions, hachures rythmiques, pollinisations sémantiques autant que par périodes explicatives habituelles à la prose : Tu as décidé.De faire avec ton corps autre chose.De faire avec ton corps. Le thym et le persil,debout sur la commode.En travers de tes bras,des larmes d’aubépine.Quelqu’un entrera,réchauffer ta bouche.La virgule en suspenscomme ton corps, déraciné.En travers de la gorge,un chardon trop ardentte fait danser.Et cette fenêtre à peine entrouvertelaisse pourtant passerla rue de ton enfanceblessée. Une vraie voix poétique est née avec Lisa Debauche et nous en attendons beaucoup. Car son sens de l’image et l’équilibre nerveux de son style tout autant que sa capacité à sublimer la réalité pour y désigner le point de fuite où commence l’aventure poétique véritable sont indéniables : Entre mes seins,j’ai un papillon bleudessiné au couteau,à l’encre de la nuitet au creux de mes hanches — à toi qui me comprends —c’est toute une forêtqui s’ouvre sous la pluie.   Éric Brogniet Plus d’information…

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