Existe-t-il une littérature brute à l’instar d’un art brut ? La question nous est venue à la lecture du premier roman de Simon Johannin, L’été des charognes. Le jeune écrivain donne la parole à un enfant qui a grandi au contact de la nature, dans un milieu plutôt sauvage. Sa langue en est symptomatiquement marquée, à tel point que l’écriture parfois torturée créée pour l’occasion par Johannin attirera autant de lecteurs qu’elle risque d’en désorienter d’autres.Âgé de vingt-quatre ans (il a donc d’une certaine façon l’âge de son sujet), d’origine française, Simon Johannin a étudié à Bruxelles et travaille aujourd’hui en Belgique. Il situe néanmoins l’action de L’été des charognes dans une région…