LE SECRET Deux ans après, nous en trouvons encore des traces sur internet, sur Youtube notamment, de cet événement de 2017 qui a pris de court, « estomaqué », parfois scandalisé, le monde de l’art. Les Treasures from the Wreck of the Unbelievable de Damien Hirst se sont déployés, sur quelque cinq mille mètres carrés, dans les deux sites vénitiens du collectionneur François Pinault : la Punta della Dogana et le Palazzo Grassi au bord du Grand Canal, un peu avant la Biennale d’art contemporain, au point de quasiment l’éclipser.
Du 8 avril au 3 décembre 2017, ces « Trésors de l’Épave de l’Incroyable » offrent à la vue des visiteurs l’immense collection hétéroclite d’œuvres trouvées dans l’épave d’un bateau, l’Apistos (« incroyable » en grec), coulé près des anciens ports commerciaux de l’Azanie, sur la côte africaine de l’Océan indien, il y a deux mille ans. L’esclave romain affranchi devenu ce fabuleux collectionneur se nommait…
Poèmes cueillis dans la forêt de vos yeux
Ils s'appellent Arno, Madou, Joël, Lily, Aïcha… Ils ont dans leurs yeux des écureuils, des souvenirs de vagues, des galops de chevaux, des espoirs secrets d'une mappemonde sur laquelle danser… Chaque poème a le prénom d'un enfant : Astrid, Mélina, Lilou, Basile, Florian... Il s'agit d'enfants que l'auteure, Françoise Lison-Leroy, a croisés durant ses voyages et interventions scolaires. Elle a puisé au fond de leurs yeux des flashs de colère, des tourments qui rongent, des souvenirs d'escapades et parfois des petits bonheurs, des envies d'ailleurs, de rires qui se glissent derrière les paupières. La poésie de Françoise Lison-Leroy est une petite musique qui incite le lecteur à être attentif aux autres, qui interroge, parle d'êtres identifiés, croisés tout en évoquant le chemin d'aventures collectives. Les illustrations confiées à Nathalie Novi ont une grande douceur. En utilisant la gouache, elle donne un rendu velouté à ses réalisations très délicates. Ses personnages ont fière allure, tous les détails nous renvoient vers…
Quelle différence cela fait-il l’absence ou la mort si les corps s’évaporent…