Une future autoroute menace la vallée. Pour sauver un tilleul séculaire, François et son amie Diane rejoignent, d’une manière originale, le combat des riverains contre ce projet destructeur. Lire un extrait
Auteur de Mille arbres
Caroline Lamarche vit actuellement à Overijse, en Belgique Flamande. Après des études de philologie romane, elle enseigne le français en Belgique et au Nigéria. Elle se consacre à l'écriture (roman, nouvelles, théâtre) depuis le début des années 1990; elle est notamment l'auteur de Le jour du chien et La nuit l'après-midi aux éditions de Minuit, de L'ours, Lettres du pays froid et Karl et Lola aux éditions Gallimard. Explorant dans ses textes la condition humaine, elle s'est également exprimée à travers l'écriture et la réalisation de fictions radiophoniques, diffusées sur France Culture. Reconnue comme une des voix actuelles de la littérature francophone, ses livres ont été pubilés dans plusieurs langues.
Illustrateur de Mille arbres
Premier titre de cette collection Combats aux éditions belges Cotcotcot, Mille arbres raconte la bataille de deux enfants pour sauver un grand tilleul « qui a connu la Révolution française ». Un projet d’autoroute le menace directement, ainsi que la vallée qu’il surplombe, et le garçon qui raconte l’histoire s’interroge : son grand-père est mort en tombant de cet arbre magnifique,…
Bien avant ma naissance, on appelait Détroit “Motor City”. C’était la capitale de l’automobile, du progrès ! Aujourd’hui, des quartiers entiers sont démolis. Les habitants, menacés d’expulsion. Alors, j’ai décidé d’agir… Lire un extrait Dans la ville de Détroit, il y a une vieille légende, qui date peut-être de la fondation de la ville, territoire conquis sur la région des Grands Lacs par un investisseur gourmand, la légende du Nain rouge, une sorte d’esprit vengeur. Manipulée par les uns ou les autres, elle est cette fois-ci au service de la revendication des citoyens pour le droit de vivre dans la ville telle qu’ils en ont besoin. Hommage à cette ville témoin des évolutions de la modernité, à sa résistance et sa capacité de résilience, ce court roman met en scène une enfant d’une dizaine d’année qui regarde autour d’elle le monde s’écrouler : peu à peu de nouveaux choix économiques détruisent le cadre de vie douillet et préservé créé entre autres par sa mère, une enseignante engagée dans les combats du siècle, préservation de l’environnement et développement durable. Aliénor Debrocq utilise le ton de la confidence chuchotée, proche du journal intime, très forte incitation à l'identification pour le lecteur, pour narrer cet effritement qui au rythme de celui d’une dune de sable, s’amplifie peu à peu pour finalement s’écrouler sous la pelleteuse des bulldozers. L'atmosphère de fin du monde douce-amère, cette lutte qui prend l’allure du désespoir, me laisse personnellement dubitative quant à la réception de ce titre par le public de pré-ados auquel il s’adresse, alors même que le sujet très actuel concerne les enfants bien au-delà des habitants de Détroit, ou des États-Unis. Un dossier documentaire fait le point sur l’histoire de la ville, son histoire économique plus que culturelle (Detroit est quand même le cœur de la musique pop afro-américaine du XXe siècle) pour finalement démontrer combien l’aventure humaine moderne s’est conformée aux rêves de quelques-uns, qui une fois leur jouet cassé, l’abandonnent et s’en vont voir ailleurs, méprisants et sans scrupules. Véronique Cavallasca…
Lorsque Rascal se met à l’écriture. On connaissait les albums, il faudra désormais aussi compter sur les romans de Rascal. Voici un texte intimiste, sorte de journal ou de souvenirs au parfum d’autrefois. Au fil des saisons, en de courts chapitres le lecteur découvrir la vie quotidienne de Rose, une petite citadine. A chaque saison, elle revient à la campagne, chez ses grands-parents. Ici, comme des petites notes personnelles, elle y contient ses sentiments, ses secrets ou ses premiers amours. On sent le vent, l’odeur des feuilles en automne, la pluie sur les carreaux du train. Car ce texte est tout empli de nostalgie, du temps qui passe et qui, malgré les souvenirs, ne sera jamais retrouvé. On retiendra particulièrement les deux premières saisons : l’été, où Rose prépare, avec sa grand-mère complice, un bel anniversaire à son grand-père (il n’a jamais pris l’avion) ; l’automne avec cette étrange promenade en compagnie de son grand-père et cette photo dans une de ses poches (Rose pense que c’est la sienne). Ces passages sont d’une très belle tendresse. On est moins convaincu par les deux derniers chapitres : l’escapade hivernale durant la nuit, l’épisode du train et les premiers émois amoureux. Il n ‘empêche que ce premier roman reste d’une belle tenue, renforcée par de belles aquarelles couleur sépia de Nathalie Novi (où l’on croise pelle mêle, le facteur de Tati, un regard dans un rétroviseur, une nature morte sur une nappe aux carrés rouges).…