Auteur de Rocky, dernier rivage
Né le 07 septembre 1970
Sciences politiques, Bruxelles
romancier
Professeur à Saint-Luc et La Cambre, libraire, écrivain, chroniqueur pour "Le Soir", "La Libre Belgique", "Elle Belgique", et "RTBF La Première". Des histoires, des histoires, des histoires.
« Manuel de survie à l’usage des prévoyants » pourrait être le titre de ce roman Rocky, dernier rivage, en référence à un texte précédent de Thomas Gunzig, Manuel de survie à l’usage des incapables. Car Rocky est bel et bien un manuel de survie.Les catastrophes naturelles se sont succédé, toutes plus graves, dues au dérèglement climatique, entrainant des guerres et de graves troubles sociaux. Les humains les plus riches, pour autant qu’ils aient été prévoyants et avisés, ont quelque chance de pouvoir échapper à l’effondrement général. Fred est de ceux-là. Sur une petite île ignorée, loin des convoitises, il a fait aménager une retraite parfaitement équipée, permettant de survivre de très nombreuses années…
Aujourd'hui, en rangeant le fouillis accumulé dans ma chambre, je suis tombée sur les deux cahiers qu'oncle Alex m'a offerts pour mes dix ans. L'un des cahiers a une couverture d'un rose merveilleux. Ca m'a donné une idée. Je vais commencer un journal intime ! Justement, demain, c'est la rentrée et j'aurai sûrement plein de choses à écrire ! Je me demande qui sera mon enseignante...…
Lorsque Rascal se met à l’écriture. On connaissait les albums, il faudra désormais aussi compter sur les romans de Rascal. Voici un texte intimiste, sorte de journal ou de souvenirs au parfum d’autrefois. Au fil des saisons, en de courts chapitres le lecteur découvrir la vie quotidienne de Rose, une petite citadine. A chaque saison, elle revient à la campagne, chez ses grands-parents. Ici, comme des petites notes personnelles, elle y contient ses sentiments, ses secrets ou ses premiers amours. On sent le vent, l’odeur des feuilles en automne, la pluie sur les carreaux du train. Car ce texte est tout empli de nostalgie, du temps qui passe et qui, malgré les souvenirs, ne sera jamais retrouvé. On retiendra particulièrement les deux premières saisons : l’été, où Rose prépare, avec sa grand-mère complice, un bel anniversaire à son grand-père (il n’a jamais pris l’avion) ; l’automne avec cette étrange promenade en compagnie de son grand-père et cette photo dans une de ses poches (Rose pense que c’est la sienne). Ces passages sont d’une très belle tendresse. On est moins convaincu par les deux derniers chapitres : l’escapade hivernale durant la nuit, l’épisode du train et les premiers émois amoureux. Il n ‘empêche que ce premier roman reste d’une belle tenue, renforcée par de belles aquarelles couleur sépia de Nathalie Novi (où l’on croise pelle mêle, le facteur de Tati, un regard dans un rétroviseur, une nature morte sur une nappe aux carrés rouges).…