Auteur de S.O.S. bonobos
Né le 27 août 1971 à Ransart
Docteur en Zoologie, ULg, Liège Brevet de plombier-chauffagiste, Nantes
Le monde est vaste, les champs d'écriture également. Les textes qui me tiennent le plus à coeur sont ceux teintés d'humanisme, c'est-à-dire le vivre ensemble et ce, autant des Hommes entre eux, que clui des Humains avec la nature.
Lauréat d’une Bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Aide au projet, 2006
Lauréat du Prix Québec/Wallonie-Bruxelles, 2009
Illustrateur de S.O.S. bonobos
Deux personnalités connues et reconnues dans le monde de la littérature jeunesse ont unis leurs talents pour conter à leur façon le début de la Genèse, la création du monde. Comment de rien on est passé au tout. D’avant le néant au commencement… Le texte de Bart Moeyaert a été écrit à l’origine pour accompagner l’oratorio de Joseph Haydn, La Création, à la demande du Nederlands Blazers EnsembleLire la suite « Au commencement, il n’y avait rien. Pas facile de s’imaginer une chose pareille. » Effectivement, il est très difficile de s’imaginer le rien ou la vie avant l’invention du chocolat chaud, de la tartine beurrée ou de l’expression « tout à l’heure » ! Et pourtant c’est cette difficulté qui attise la curiosité de l’homme, son envie irrépressible de savoir comment le monde a été créé. Assis sur une chaise, l’homme assiste justement dans cet album à la création du monde par Dieu. Devant la sérénité, la toute-puissance et l’air satisfait de ce dernier, l’homme s’interroge, s’insurge puis s’apaise, lorsqu’enfin, il trouve sa place à côté de la femme dans ce Tout fondé sur un Rien. Double-page après double-page, le lecteur suit, avec les yeux grands ouverts, à la fois les différentes étapes de la création et le questionnement chaotique de l’homme. L’entretien qui accompagne la création par Dieu de l’eau, de la terre, des animaux se révèle dès lors très instructif sur la personnalité complexe de l’être humain qui, par nature, est éternellement confronté au doute existentiel. S’il est compliqué pour lui d’accepter sa condition d’être fragile qui doute et doutera toute sa vie, le fait d’être accompagné(e) par un(e) congénère rend son sort nettement plus supportable et son existence plus riche. C’est d’ailleurs bel et bien sur un sourire que se clôt l’album et que débute l’aventure humaine à deux ! Quel plaisir de lecture offre cet album signé par deux grands noms de la littérature jeunesse ! Le texte de Bart Moeyaert, dont on apprécie le caractère résistant parce que métaphorique, donne lieu à plusieurs strates d’interprétation que l’on soit petit ou grand. Interprétations variées que viennent prolonger les illustrations bienveillantes et drôles de Wolf Erlbruch. Création rime, vous l’aurez saisi, bel et bien ici avec imagination, introspection et délectation ! Hélène Dargagnon…
Marie trouve qu'elle ne ressemble pas à une princesse mais son papa n'est pas de cet avis. Au cours d'une belle journée entre père et fille, il va lui montrer que toutes les filles sont des princesses : la coiffeuse aux doigts d'or malgré un bec-de-lièvre, la pâtissière talentueuse bien qu'enrobée, la très vieille dame, princesse de son mari depuis cinquante ans... Comment faire de chaque enfant un prince ou une princesse ? En leur apportant une sécurité affective, en leur octroyant temps et attention, en cultivant leurs goûts, leurs aptitudes et leur personnalité, afin de leur donner confiance en eux mais surtout confiance en les autres. Ce sont en tous les cas des éléments de réponse apportés dans cet album par Brigitte Minne et Merel Eyckerman. La première nous raconte en effet l’histoire de Marie, laquelle, malgré la très jolie robe qu’elle reçoit pour son anniversaire, trouve qu’elle ne ressemble en rien à une princesse. Elle s’en plaint à son père qui décide de lui prouver le contraire au cours d’une journée qu’ils passent ensemble à manger de délicieux gâteaux, à flâner dans un parc et à aller chez le coiffeur. Pour le père de Marie, il s’agit, lors de cette journée, d’aller avec sa fille à la rencontre de personnes toutes différentes (par leurs physiques, leurs âges, leurs professions) et toutes précieuses chacune à leur manière parce qu’elles ont développé un talent particulier ou parce qu’elles sont entourées d’amour. C’est un message de tolérance, de générosité et d’amour que transmet le texte très poétique de Brigitte Minne. Le vocabulaire usité se caractérise en effet par une simplicité qui rend les comparaisons et les métaphores d’autant plus efficaces et authentiques, l’objectif étant de faire comprendre aux enfants que ce sont les différences qui les distinguent les uns des autres, qui les rendent uniques, et partant, extraordinaires. Objectif qu’atteignent très justement les illustrations de Merel Eyxckerman : les traits tout en rondeur des lunettes, du visage et du corps de Marie, la palette de couleurs pastelles ou acidulées utilisée pour colorer l’arrière-plan des images, ainsi que l’aspect chamarré des tissus ou vêtements des personnages accompagnent le texte de douceur et de légèreté. Quoique le sujet de cet album prenne racine dans la réalité et le quotidien des jeunes lecteurs, texte et illustrations nous projettent dans un imaginaire accueillant et bienveillant où, le temps d’une lecture, il est facile et bon de se sentir différent, et où la différence est gage de richesse. Un album réussi donc, sur l’acceptation de soi et de…