Un livre-disque pour faire découvrir le jazz aux enfants !
Un magnifique ouvrage qui met en scène, dans un monde miniature, les débuts du jazz et du swing à travers les aventures de Zazou, petite cigale brésilienne tout juste débarquée à New-York.
Un texte imagé et poétique de Carl Norac raconté par Jeanne Balibar, rythmé de 12 morceaux d’époque avec les sublimes illustrations…
Auteur de Swing Café
Illustrateur de Swing Café
Zazou la cigale aime chanter. Cachée sur le bord d’un chapeau, elle part en Amérique. Après quelques tâtonnements, elle intègre la troupe de musiciens du Swing Café.
Carl Norac s’est visiblement rappelé Un Grillon dans le métro (George Selden, 1960) pour imaginer sa Zazou. Racontée avec force jeux de langue par un narrateur externe, notre petite héroïne déambule et rencontre successivement…
A l'heure de l'Europe, les éditions Zoom et la collection P'tit Bill construisent depuis quelques années un travail essentiel : donner à lire des ouvrages bilingue. Plaisir de lire et plaisir de la découverte des langues vivantes se cnonjuguent ici avec bonheur. En voici encore un…
Tête-à-tête, 15 petites histoires pas comme les autres
Comment évoquer cet album d’origine néerlandaise sans perdre toute la finesse et la drôlerie de chaque dialogue. Dans chaque petit conte philosophique, deux animaux se rencontrent, s’écoutent réfléchissent en laissant passer les silences et posent aux lecteurs les grandes questions de la vie, la mort, l’amitié, l’intelligence… Jean de La Fontaine serait heureux et certainement hilare de lire ces dialogues, car il y a bien de sa pate (si je puis m’exprimer ainsi) mais sans belle morale humaniste pour clore l’histoire. Nos animaux évoquent des petites choses de rien mais qui font tout : un éléphant qui recule la date de sa mort pour assister à l’anniversaire de son ami l’escargot ; un rhinocéros un peu simple nous parle du plaisir de l’égocentrisme, un ver de terre convint une poule qu’il n’est pas ver de terre, un moustique et une araignée évoquent la force qu’ils peuvent avoir ensemble… Toutes ces réflexions parfois ironiques et toujours très profondes sont superbement illustrées en pleine page par Klass Verplancke, qui nous offre des éléphants roses attendrissants, une poule au regard bête et drôle. Des illustrations à croquer franchement craquantes. Klass Verplancke, qui après des études de publicité, de photographies et d’art graphiques, s’est orienté vers le domaine éditorial et travaille maintenant comme illustrateur indépendant. Récompensé en 2001 à la Foire Internationale du Livre Jeunesse de Bologne, Klass est aujourd’hui un illustrateur à la renommée internationale. Quant à l’auteur belge, Geert de Kockere, il a suivit des études pour devenir instituteur et s’est finalement tourné vers le journalisme. Il écrit également de la poésie pour les enfants et est aujourd’hui rédacteur en chef d’un magazine pour les 11/14 ans. Tête-à-tête à été découvert par Karine Leclerc - qui s’occupe des albums, des contes et également des achats étrangers aux éditons Milan- lors de la Foire Internationale de Bologne en 2002 chez un éditeur belge : De Eenhoorn. Elle a tout de suite craquée pour cet album original qui venait de remporter le prix Bologna Ragazzi Award (ce qui correspond au grand prix attribué chaque année à la foire dans la catégorie des illustrations.) Elle est assistée par d’Étienne Schelsttraete (qui travaille régulièrement à la traduction du néerlandais pour les éditions Milan. Il a notamment traduit Fais de beaux rêves, doudoun et Un nœud à mon mouchoir). Ensemble, ils ont su réécrire à merveille cet ouvrage. Pour ce présent album, la traduction est restée fidèle au texte néerlandais. Cependant, il arrive parfois que les traducteurs soient dans l’obligation de changer certains termes ou tournures pour une compréhension correcte du lecteur francophone. Le seul changement opéré pour Tête-à-tête est au niveau de la couverture. Le catalogue Milan ne fourmille pas forcément d’ouvrages traduits, cependant, les éditions ont récemment accru le nombre d’achats dans le domaine du cinéma d’animation avec notamment : Le voyage de Chihiro et Le château dans le ciel (Je vous conseille vivement d’aller voir ces deux chefs-d’œuvre et de vous replonger ensuite avec délice dans la lecture à travers ces deux ouvrages qui ont su parfaitement reproduire les images du dessin animé.) Beaucoup des choix…
Marie trouve qu'elle ne ressemble pas à une princesse mais son papa n'est pas de cet avis. Au cours d'une belle journée entre père et fille, il va lui montrer que toutes les filles sont des princesses : la coiffeuse aux doigts d'or malgré un bec-de-lièvre, la pâtissière talentueuse bien qu'enrobée, la très vieille dame, princesse de son mari depuis cinquante ans... Comment faire de chaque enfant un prince ou une princesse ? En leur apportant une sécurité affective, en leur octroyant temps et attention, en cultivant leurs goûts, leurs aptitudes et leur personnalité, afin de leur donner confiance en eux mais surtout confiance en les autres. Ce sont en tous les cas des éléments de réponse apportés dans cet album par Brigitte Minne et Merel Eyckerman. La première nous raconte en effet l’histoire de Marie, laquelle, malgré la très jolie robe qu’elle reçoit pour son anniversaire, trouve qu’elle ne ressemble en rien à une princesse. Elle s’en plaint à son père qui décide de lui prouver le contraire au cours d’une journée qu’ils passent ensemble à manger de délicieux gâteaux, à flâner dans un parc et à aller chez le coiffeur. Pour le père de Marie, il s’agit, lors de cette journée, d’aller avec sa fille à la rencontre de personnes toutes différentes (par leurs physiques, leurs âges, leurs professions) et toutes précieuses chacune à leur manière parce qu’elles ont développé un talent particulier ou parce qu’elles sont entourées d’amour. C’est un message de tolérance, de générosité et d’amour que transmet le texte très poétique de Brigitte Minne. Le vocabulaire usité se caractérise en effet par une simplicité qui rend les comparaisons et les métaphores d’autant plus efficaces et authentiques, l’objectif étant de faire comprendre aux enfants que ce sont les différences qui les distinguent les uns des autres, qui les rendent uniques, et partant, extraordinaires. Objectif qu’atteignent très justement les illustrations de Merel Eyxckerman : les traits tout en rondeur des lunettes, du visage et du corps de Marie, la palette de couleurs pastelles ou acidulées utilisée pour colorer l’arrière-plan des images, ainsi que l’aspect chamarré des tissus ou vêtements des personnages accompagnent le texte de douceur et de légèreté. Quoique le sujet de cet album prenne racine dans la réalité et le quotidien des jeunes lecteurs, texte et illustrations nous projettent dans un imaginaire accueillant et bienveillant où, le temps d’une lecture, il est facile et bon de se sentir différent, et où la différence est gage de richesse. Un album réussi donc, sur l’acceptation de soi et de…