Traces de nous-mêmes

À PROPOS DE L'AUTEUR
Marie-Claire Marie-claire

Auteur de Traces de nous-mêmes

Pseudonyme de Marie-Claire Denuit-Debouck.  Née à Ixelles le 4 novembre 1920 et décédée en 1990.  Fille du poète et conteur D-J d'Orbaix.  Mère du poète Renaud Denuit.  Membre du Conseil d'administration de l'A.E.B. S'occupait du Centre international Poésie-Enfance.
 
  • La source perdue, Bruxelles : Éd. de la Chanson, 1948.
  • Traces de nous-mêmes, Uccle-Brux : Chez l'auteur, 1955.
  • Ces mots vivront dans ta vie, Bruxelles : Ed. des artistes, 1959.
  • Hélène Du Bois, poète de la solitude et de la patience, 1961.
  • Du poète et de son outil, Le Thyrse, 1967.
  • La petite fleur qui n'avait jamais vu la mer, Zurich : Oeuvre suisse des lectures pour la jeunesse, 1968. (Contes pour enfants).
  • Erosion du silence, Bruxelles : De Rache, 1970. (Prix Eug. Schmitz).
  • Maison vide, Bruxelles : Maison internationale de la poésie, 1977. (Prix des Scriptores Christiani et de la ville de Bruxelles).
  • Ils nous arrivent d'être vivants, 1982. (Prix Charles Van Lerberghe).
  • Noyau de feu, Bruxelles : Vie ouvrière ; Paris : diff. les Ed. ouvrières, 1987.
  • Devenir la joie du brin d'herbe, suivi de Notes finales, Paris : P. Zech ; Bruxelles : Ed. Vie ouvrière, 1991.

  • AVIS D'UTILISATEURS

    FIRST:xfirstword - "Traces de nous-mêmes"
    stdClass Object ( [audiences] => [domains] => )

    Ceci pourrait également vous intéresser...

    La nuit est encore debout c’est pour ça que je ne dors pas

    Lisa DEBAUCHE , La nuit est encore debout c’est pour ça que je ne dors pas , maelstrÖm reEvolution, 2023, 150 p., 15 € , ISBN : 978-2-87505-473-9    Le poème veut la vie. Il ne renonce pas. Tel pourrait être l’acte de foi de Lisa Debauche sinon même son art poétique. Épouser au plus près la condition humaine, être l’instrument de mesure de ce qui en nous résiste envers et contre tout, déjouer l’indifférence, la superficialité, la violence native, ouvrir malgré tout des portes permettant à l’air de circuler, à l’être humain d’accueillir ses possibles, de tendre la main, telle est la fonction du poème, vecteur de résistance. J’ai réellement rencontré la poésie, je veux dire physiquement, suite à un bouleversement familial. Au moment où tous mes repères s’effondraient, j’ai couru d’instinct vers la poésie. J’y ai trouvé la vie ; brute, sauvage, indisciplinée. J’y ai trouvé le souffle que j’avais toujours traqué éperdument, ce désir absolu d’intensité. Une langue des sensations qui dit autrement le réel mais ne cesse de l’étreindre. […].Ce premier recueil de Lisa Debauche, La nuit est encore debout c’est pour ça que je ne dors pas , est de ces livres qui vous captent immédiatement et qu’on ne lâche pas avant d’en avoir terminé la lecture.  Et, celle-ci à son terme résonne encore et encore longtemps en vous. Dans une langue «  brûlante comme la neige « , elle nous parle d’une histoire d’amour, de solitude, d’interrogation existentielle, de la catastrophe du monde et de l’être, de nos plus beaux élans suivis d’innombrables chutes, de la condition et de l’identité féminine aujourd’hui, thèmes classiques certes. Il faut toutefois bien comprendre que ces thèmes classiques, parce qu’ils ont été souvent abordés, nécessitent une approche qui ne tolère aucun à peu près, qui réclame profondeur et fulgurance à travers la leçon d’une expérience réelle de la vie — ex periri , c’est-à-dire ayant traversé les dangers. Ce défi, Lisa Debauche le soutient avec talent et probité. Son écriture à la fois simple et personnelle est traversée par des fulgurances, le ton en est juste et en même temps musclé  : pas de faux-fuyants, pas de poses égocentriques, pas d’intellectualisation et de généralisations abusives qui conduiraient le propos thématique et le style du poème au cœur de l’inauthentique et de la pacotille. Lisa Debauche empoigne son sujet et lui fait superbement rendre gorge : Je suis aux mots ; à leur texture et à leur danse.Je suis aux mots : avidement et dévêtue.Car rien ne m’appartient plusque les mots qui me contiennent.Car rien ne m’appartient autantque le souffle en eux-mêmes.Et tandis que je titube, que je trébuche,que je bégaie,et malgré que je m’élance, que je m’ivresse,que je me brûle,la terre tourne et moi avec elle.La terre tourne autour du soleil. Chez Lisa Debauche, la langue frappe juste, elle cogne même quelquefois. Elle a des métaphores qui n’appartiennent qu’à elle : À l’abandon comme une vague ; le ciel se couvre d’amertume ; comme autant de tonnerres tu te tiens face à moi ; la nuit tatouée d’amour et de lilas ; le jour aussi qui point derrière la colline comme un cheval sauvage … autant de relances dans le narratif qui lui donnent de la perspective et de la profondeur. Et puis ce narratif est tout sauf bavard, car Lisa Debauche procède par coupures, juxtapositions, hachures rythmiques, pollinisations sémantiques autant que par périodes explicatives habituelles à la prose : Tu as décidé.De faire avec ton corps autre chose.De faire avec ton corps. Le thym et le persil,debout sur la commode.En travers de tes bras,des larmes d’aubépine.Quelqu’un entrera,réchauffer ta bouche.La virgule en suspenscomme ton corps, déraciné.En travers de la gorge,un chardon trop ardentte fait danser.Et cette fenêtre à peine entrouvertelaisse pourtant passerla rue de ton enfanceblessée. Une vraie voix poétique est née avec Lisa Debauche et nous en attendons beaucoup. Car son sens de l’image et l’équilibre nerveux de son style tout autant que sa capacité à sublimer la réalité pour y désigner le point de fuite où commence l’aventure poétique véritable sont indéniables : Entre mes seins,j’ai un papillon bleudessiné au couteau,à l’encre de la nuitet au creux de mes hanches — à toi qui me comprends —c’est toute une forêtqui s’ouvre sous la pluie.   Éric Brogniet Plus d’information…