Auteur de Une virée d’enfer
Né le 11 février 1960 à Bruxelles
En 1993, il a gagné le Prix de la Fédération Wallonie-Bruxelles dans le cadre de la Fureur de Lire avec une nouvelle pour adultes. Auteur jeunesse depuis 1994, il a débuté avec des romans pour adolescents ou pré-adolescents. Ensuite, il a poursuivi avec des textes illustrés au fil des rencontres avec divers dessinateurs. Il est scénariste de bandes dessinées et parolier de plusieurs chanteurs belges. Lauréat d'une Bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Aide à la création, 2010
Retour de la bande des 4 qui cette fois profite de leurs vacances pour visiter un théâtre…
Louis était en terminale, il est mort brutalement, écrasé par une voiture en ville. Alexia, sa jeune sœur, est anéantie, tout comme le reste de la famille. Elle cherche à comprendre qui était ce grand frère qui ne souriait plus depuis quelques années, ce « grand garçon maigre et mal dans sa peau de dix-sept ans, des cheveux noirs, des yeux tristes, un long nez qu’il détestait, peu causant et très secret ». Alors elle fouille sa chambre, trouve ses carnets intimes, ses poèmes et son téléphone portable sur lequel elle trouve d’étranges SMS reçus après sa mort. Et puis elle lit aussi son journal. Elle découvre un autre Louis, le vrai, celui qui depuis plus de trois ans est le souffre-douleur du lycée, subissant des brimades et des humiliations quotidiennes. Celui qui deale et se livre au trafic d’herbe, de cocaïne et d’héroïne dans les toilettes du même lycée. Alexia enquête, interroge et se demande comment est mort Louis et pourquoi. N’aurait-il pas été assassiné ? Le roman est construit à deux voix : celle d’Alexia tout d’abord, qui investigue et avance sur des territoires dangereux, et celle de Louis, qui est mort, mais qui est présent malgré tout, à travers ce qu’il écrit dans son journal. C’est un polar tout d’abord, bien mené, au suspens haletant, mais aussi un récit très psychologique qui emmène le lecteur dans la tête et la vie d’un adolescent fragile, qui ne montre rien de sa vraie vie à son entourage, et qui, peu à peu s’enfonce dans des engrenages infernaux. Il est manipulé et ne sait plus comment s’en sortir. Le roman est crédible et montre aussi l’aveuglement des parents de Louis qui ne veulent rien voir, rien savoir, parce que sans doute la vérité serait trop douloureuse à affronter.…
Dans le grenier de sa grand-mère, Nelson, un jeune écolier fort raisonnable, trouve de vieux objets abandonnés et entend soudain des voix dans sa tête. Ce sont celles de ses ancêtres paternels, les de Trieu, enfermés dans les objets à la suite d’une malédiction datant du 15ème siècle, infligée par un seigneur écossais, Roy Mac Gregor. Nelson passe beaucoup de temps à dialoguer avec sa famille et se surprend à parler avec un râteau, une assiette en faïence, un sabre ou un poêle à bois. Il garde pour lui ce secret mais, à la mort de sa grand-mère, ses parents vendent la maison et les aïeux ! Ceux-ci se retrouvent chez un antiquaire véreux de Bruxelles, qui les disperse un par un. Nelson se sent dépassé par l’énormité de la tâche à accomplir pour retrouver sa famille, il ne peut s’en ouvrir à son père, dont l’extrême émotivité l’empêche quasiment de vivre. Il fait alors la connaissance de Victoria, une vieille dame pleine d’énergie et de ressources. Ensemble, ils vont explorer la ville, à la recherche de vases, d’assiettes et autres vieilleries afin de lever la malédiction qui pèse sur la famille et de faire en sorte que les ancêtres de Nelson puissent enfin reposer en paix. Après Bjorn le Morphir, roman de fantasy humoristique récemment adapté en bande dessinée, Thomas Lavachery publie son deuxième roman, qu’il a écrit pendant deux ans avec une classe de CM1/CM2 d’une école de Bruxelles. Le résultat est amusant, l’écriture est enlevée, les dialogues savoureux et l’idée de départ originale. A côté de la quête opiniâtre de Nelson, il y a aussi l’évocation de sa vie quotidienne et de ses relations avec ses parents, notamment avec ce père si fragile, que Nelson veut préserver à tout prix. Ce garçon est fort malgré son âge et sa quête donne de la force à ceux qu’il aime. C’est aussi ce côté-là de l’histoire…