André Antoine le dernier prêtre-ouvrier

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Qui se souvient encore qu’il y a eu des prêtres-ouvriers ?  C’est une espèce en voie de disparition au même titre que le rhinocéros blanc dont le dernier individu mâle est mort le 19 mars 2018. Deux femelles sont encore en vie, ce qui augure mal de la survie de l’espèce.D’ailleurs, les temps ont tellement changé que quand on lit la première occurrence de P-O dans le livre, on se demande ce qu’un Pouvoir Organisateur vient faire dans cette galère ! C’est donc à bon escient que Giovanni Lentini s’intéresse à cette problématique et on en sait gré aux éditions du Cerisier, toujours fidèles à leur conscience sociale.  Giovanni Lentini, sociologue et animateur à la Fondation André Renard, connaît et côtoie André Antoine,…


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Cette soif inassouvie d’une vie à changer

Récemment, ici-même, nous avons eu l’opportunité de chroniquer Personne et les autres , un essai récent à propos d’André Frankin et de l’Internationale Situationniste où Guy Debord, Raoul Vaneigem et tant d’autres tentaient, en relation avec la Revue et le Mouvement Socialisme et Barbarie (de 1947 à 1965), de défaire toute légitimité au totalitarisme et au communisme en particulier. Frédéric Thomas (co-auteur, avec François Coadou, de Personne et les autres ) poursuit son analyse de ce temps qui se voulait révolutionnaire et qui, dans l’écart de plus d’un demi-siècle, formule les perspectives des utopies, des actions et des échecs historiques de ce mouvement radical. Frédéric Thomas nous livre ici un témoignage vif et roboratif.Pour qui souhaite comprendre cette étape essentielle dans l’histoire du Mouvement ouvrier que fut la Grande grève de l’hiver 60-61 en Belgique (Contré entre autres, la Loi unique), ce livre est un jalon précieux. On parla alors de la Grève du siècle et du « projet » de constituer le P.O.B. (Pouvoir ouvrier belge).C’était aussi le temps de l’émancipation du Congo belge et de son Indépendance, le temps des guerres coloniales, des grèves régulières dans les appareils de production et Frédéric Thomas éclaire et pose, avec une belle conscience de l’utopie et de la perte, ce que fut cette période pour ces militants au croisement de l’Internationale Situationniste et de Socialisme ou Barbarie.La question de  l’insoumission des masses au pouvoir apparaît aujourd’hui comme une posture difficile à tenir… Les paramètres historiques, la mondialisation, la Chute du Mur, les circonstances géopolitiques ont changé et Cette soif inassouvie d’une vie à changer vient mettre d’une certaine façon l’éclairage – et avec quelle acuité – sur cette transition des deuils.Les mois qui suivent la «Grève du siècle» de l’hiver 1960-1961 seront ceux de bouleversements importants dans l’histoire politique et sociale de la Belgique.Dans cette constellation politique, philosophique mais aussi artistique, un café apparaît comme l’ «  auberge espagnole de la Révolution  », L’Estro armonico .Dans un long et passionnant entretien avec Frédéric Thomas, Clairette Schock , cofondatrice de ce café-club privé situé à Forest, développe avec émotion et précision ce que fut ce lieu où se croisèrent Guy Debord et Raoul Vaneigem, Louis Scutenaire ou Jacques Richez, Jo Dekmine ou Francis Blanche… Par ailleurs, Raoul Vaneigem livre une postface étonnante et amicale et l’ouvrage se clôture sur un truculent pamphlet, signé Robert Dehoux/Clairette Schock.Quand le surréalisme donne la main, c’est la Belgique que l’on retrouve en filigrane…Il serait stérile de ne voir en cette époque qu’une suite d’utopies et de voies de garage de ce que l’on nomme le « réformisme », tant les idées développées alors se retrouvent, dans une autre langage et sous les formes de nos temps numériques et bientôt d’I.A. (Intelligence artificielle), dans les mouvementa de tous ordres en résistance…

Julien Lahaut vivant

Il serait malaisé de donner tort à Jules Pirlot quand, en incipit de son essai, il affirme :…