Auteur et illustrateur de Au bonheur des ours
Un vieux monsieur au coeur tendre recueille tous les ours abandonnés
qu'il trouve et les recoud, les répare, les cajole.
Nils a une cabane secrète dans les bois. Il y retrouve toujours Papy. Ensemble, ils observent les oiseaux, les insectes, et font les meilleurs feux de camp de la forêt. « Tu peux toujours venir te réfugier ici, quand le silence est trop lourd, ou quand quelqu’un te manque », chuchote Papy. Un album qui émerveille et réconforte, où il est question de la richesse du lien qui unit un enfant et son Lire la suite Tout au fond de la forêt, Nils a une cabane secrète, faite de quelques planches et d’une échelle de corde. Grâce à son imagination, la cabane devient un lieu de vie confortable et gai. Mais surtout, il peut y retrouver son papy disparu, assis comme auparavant dans son fauteuil favori. Ensemble, ils écoutent les chants des oiseaux, remplissent des carnets de dessins de coléoptères rencontrés en balade et partagent des secrets. « Nils demande parfois : - Est-ce que tous les gens ont une cabane secrète ? - Oui, chacun peut avoir une cabane secrète, répond papy. C’est un endroit où on peut se réfugier quand le silence est trop lourd ou quand quelqu’un nous manque. » Empreint de tendresse, cet album d’un duo belge parle de la relation entre un grand-père et son petit-fils, mais également de la perte d’un être aimé et des stratégies de l’imaginaire afin de maintenir un lien symbolique avec la personne disparue. Les illustrations construites autour de la nature, lieu de refuge de Nils, débordent de détails poétiques, reflet de la douceur de son lien avec son grand-père. Une très…
Un jour, Monsieur Picaillon, l’homme le plus riche de la ville, perdit la clé de son coffre. Ce même jour, Basile-le-fil, l’homme le plus pauvre de la ville, découvrit une chaîne avec une clé au bout... A partir de ce jour-là, leur vie à tous les deux va complètement changer: pour Mr Picaillon,sans clé, plus moyen d’ouvrir le coffre pour avoir de l’argent. Mais pour Basile, qui n’aime qu’entendre Lire la suite Monsieur Picaillon a tout et Basile-le-fil n’a rien. C’est aussi simple que cela et l’histoire joue sur ce binarisme avoir tout / ne rien avoir ; être tout / n’être rien. Dans un univers gris où l’opulence et le manque se ressemblent soit par amas de possessions soit par amas de rebuts, la bascule entre les deux personnages tient à une clef. Une clef d’or ! Comme dans les contes merveilleux, la clef est celle du trésor sous la forme peu poétique d’un coffre-fort. Evidemment, la clef perdue par l’un est retrouvée par l’autre. Le riche appauvri et le pauvre enrichi se retrouvent sur un banc. Monsieur Picaillon récupère sa clef et Basile-le-fil la rend avec soulagement. Dans un livre à l’histoire convenue, le dénouement apporte une originalité. Contrairement à la majorité des contes, il n’y a pas de fin heureuse et les chemins des deux protagonistes se séparent sans modification aucune des comportements ni de l’un ni de l’autre. Basile-le-fil poursuit son chemin, heureux sous son parapluie et Monsieur Picaillon conserve et protège sa maison. En dépit de signe d’adieu empathique de Monsieur Picaillon, seuls les animaux, chat et chien, semblent regretter leur éloignement. Les personnages de la fable, le capitaliste à redingote et haut de forme, le pauvre avec son allure de randonneur scout semblent caricaturaux. La morale quant à elle traduit un état de fait « hélas, tout le monde sait que ceux qui ont tout regardent rarement ceux qui n’ont rien ». Cet album manque d’élan pour engager les enfants à réfléchir et chacun engagé dans sa voie y reste puisque même le hasard n’amène pas de modification. Le message véhiculé contredit les intentions de l’auteure. Danielle Bertrand…
Mario Ramos a convoqué un loup et une kyrielle de petits cochons dans ce nouvel album et on dirait bien…