La griffe de feu : une aventure de Bob Morane

À PROPOS DES AUTEURS
Henri Vernes

Auteur de La griffe de feu : une aventure de Bob Morane

Bob Morane, le vrai héros de tous les temps... rarement chanson populaire aura visé plus juste! Rarement aussi un auteur aura été plus lié à un seul personnage emblématique. Il est vrai qu'à en juger au travers de sa production pléthorique, Henri Vernes se confond pour ainsi dire avec sa création.Que ses quelque deux cents romans accumulés en cinquante ans relèvent de la littérature populaire, personne n'en disconviendra. Il n'en reste pas moins que, pour la jeunesse à laquelle elle s'adresse en priorité, cette littérature constitue une marche importante vers des œuvres plus classiques. Auteur belge le plus lu après Georges Simenon et Hergé, Henri Vernes, longtemps «interdit de séjour» dans les classes de l'enseignement secondaire, tint pourtant admirablement le rôle de catalyseur de la découverte du monde de l'écriture chez deux ou trois générations d'adolescents. Eh! Par les temps qui courent, avoir joué les enchanteurs, ce n'est déjà pas si mal. Et encore, il n'a pas dit son dernier mot. Répondant en 1981 à une enquête du Journal de Tintin, Henri Vernes déclarait que s'il n'avait pas été écrivain, il se serait bien vu dans la peau d'un clochard : voilà qui situe peut-être déjà le profil d'un auteur qui, quoique constamment en marge de la vie littéraire officielle, n'en reste pas moins l'un des auteurs belges les plus lus et les plus connus. Charles-Henri Dewisme est né à Ath, le 16 octobre 1918, dans une famille d'origine tournaisienne. C'est d'ailleurs à Tournai que le jeune garçon passe son enfance avant de poursuivre ses études secondaires à l'athénée de Mons. Dès cette époque, il se découvre une passion pour les romans d'aventure (Louis Boussenard, Gaston Leroux, Jean Ray...), ainsi que pour le cinéma. À 19 ans, le futur écrivain fait une fugue qui le mène six mois en Chine. Pendant la guerre 1940-45, il est agent du Service de Renseignements allié, puis, après le conflit, correspondant de presse pour une agence américaine, Overseas News. Il donne également des articles à Nord Matin et Nord Soir et, sous le pseudonyme de Jacques Seyr, il écrit quelques récits destinés à la jeunesse pour Le journal de Tintin et pour d'autres périodiques. Il publie aussi ses premiers ouvrages, dont un roman psychologique, La porte ouverte (La Renaissance du Livre, 1944). En 1953, Jean-Jacques Schellens, directeur littéraire des éditions Marabout (Verviers), cherchait un auteur capable de créer un héros pour la jeunesse. Bernard Heuvelmans lui présenta alors Charles Dewisme. C'est ainsi que, sous le pseudonyme d'Henri Vernes, ce dernier va créer le personnage récurrent de Bob Morane à qui il fera vivre une première aventure intitulée La vallée infernale. Avoir été découvert par un spécialiste des animaux rares avec lequel on partage une passion pour le jazz, voilà qui n'est pas banal ! Au reste, la «trouvaille» s'avéra pour le moins productive : six romans par an de 1954 à 1977. Souvent présenté comme l'un des rares rivaux de Tintin dans l'imaginaire fictionnel de la jeunesse, Bob Morane sera le héros de près de deux cents aventures supplémentaires. Henri Vernes utilisa ses propres voyages pour camper les exploits de son héros : Amazonie, Chine, Antilles, États-Unis... Après 1977, Henri Vernes quitte les éditions Marabout, mais continue à écrire les aventures de Bob Morane qui seront éditées par d'autres maisons : La Librairie des Champs-Élysées de 1978 à 1982, puis la Bibliothèque Verte chez Hachette de 1982 à 1988, ensuite Fleuve Noir de 1988 à 1992, enfin Claude Lefrancq (avec une réédition intégrale dans la collection «Omnibus») après 1992. Aujourd'hui, les aventures de Bob Morane paraissent aux Éditions Ananké. Outre la série des Bob Morane, Henri Vernes a écrit, parfois sous divers pseudonymes, d'autres romans pour la jeunesse, ainsi que quelques romans policiers, notamment la série Don, sous le nom de Jacques Colombo. Les aventures de son héros principal ont aussi connu un prolongement original dans la bande dessinée, puisque des aventures de Bob Morane ont été mises en planches dès 1959 par Dino Attanasio. Depuis, d'autres dessinateurs (Forton, William Vance, Coria) ont repris le personnage pour un total actuel d'une cinquantaine d'albums. Henri Vernes vit aujourd'hui à Bruxelles et poursuit son oeuvre.
P. Joubert

Illustrateur de La griffe de feu : une aventure de Bob Morane

Dino Attanasio

Illustrateur de La griffe de feu : une aventure de Bob Morane


AVIS D'UTILISATEURS

FIRST:xfirstword - "La griffe de feu : une aventure de Bob Morane"
stdClass Object ( [audiences] => [domains] => )

Ceci pourrait également vous intéresser...

Danse de la vie brève

Hubert ANTOINE , Danse de la vie brève , Impressions nouvelles, coll. « Espace Nord »,…

La nuit est encore debout c’est pour ça que je ne dors pas

Lisa DEBAUCHE , La nuit est encore debout c’est pour ça que je ne dors pas , maelstrÖm reEvolution, 2023, 150 p., 15 € , ISBN : 978-2-87505-473-9    Le poème veut la vie. Il ne renonce pas. Tel pourrait être l’acte de foi de Lisa Debauche sinon même son art poétique. Épouser au plus près la condition humaine, être l’instrument de mesure de ce qui en nous résiste envers et contre tout, déjouer l’indifférence, la superficialité, la violence native, ouvrir malgré tout des portes permettant à l’air de circuler, à l’être humain d’accueillir ses possibles, de tendre la main, telle est la fonction du poème, vecteur de résistance. J’ai réellement rencontré la poésie, je veux dire physiquement, suite à un bouleversement familial. Au moment où tous mes repères s’effondraient, j’ai couru d’instinct vers la poésie. J’y ai trouvé la vie ; brute, sauvage, indisciplinée. J’y ai trouvé le souffle que j’avais toujours traqué éperdument, ce désir absolu d’intensité. Une langue des sensations qui dit autrement le réel mais ne cesse de l’étreindre. […].Ce premier recueil de Lisa Debauche, La nuit est encore debout c’est pour ça que je ne dors pas , est de ces livres qui vous captent immédiatement et qu’on ne lâche pas avant d’en avoir terminé la lecture.  Et, celle-ci à son terme résonne encore et encore longtemps en vous. Dans une langue «  brûlante comme la neige « , elle nous parle d’une histoire d’amour, de solitude, d’interrogation existentielle, de la catastrophe du monde et de l’être, de nos plus beaux élans suivis d’innombrables chutes, de la condition et de l’identité féminine aujourd’hui, thèmes classiques certes. Il faut toutefois bien comprendre que ces thèmes classiques, parce qu’ils ont été souvent abordés, nécessitent une approche qui ne tolère aucun à peu près, qui réclame profondeur et fulgurance à travers la leçon d’une expérience réelle de la vie — ex periri , c’est-à-dire ayant traversé les dangers. Ce défi, Lisa Debauche le soutient avec talent et probité. Son écriture à la fois simple et personnelle est traversée par des fulgurances, le ton en est juste et en même temps musclé  : pas de faux-fuyants, pas de poses égocentriques, pas d’intellectualisation et de généralisations abusives qui conduiraient le propos thématique et le style du poème au cœur de l’inauthentique et de la pacotille. Lisa Debauche empoigne son sujet et lui fait superbement rendre gorge : Je suis aux mots ; à leur texture et à leur danse.Je suis aux mots : avidement et dévêtue.Car rien ne m’appartient plusque les mots qui me contiennent.Car rien ne m’appartient autantque le souffle en eux-mêmes.Et tandis que je titube, que je trébuche,que je bégaie,et malgré que je m’élance, que je m’ivresse,que je me brûle,la terre tourne et moi avec elle.La terre tourne autour du soleil. Chez Lisa Debauche, la langue frappe juste, elle cogne même quelquefois. Elle a des métaphores qui n’appartiennent qu’à elle : À l’abandon comme une vague ; le ciel se couvre d’amertume ; comme autant de tonnerres tu te tiens face à moi ; la nuit tatouée d’amour et de lilas ; le jour aussi qui point derrière la colline comme un cheval sauvage … autant de relances dans le narratif qui lui donnent de la perspective et de la profondeur. Et puis ce narratif est tout sauf bavard, car Lisa Debauche procède par coupures, juxtapositions, hachures rythmiques, pollinisations sémantiques autant que par périodes explicatives habituelles à la prose : Tu as décidé.De faire avec ton corps autre chose.De faire avec ton corps. Le thym et le persil,debout sur la commode.En travers de tes bras,des larmes d’aubépine.Quelqu’un entrera,réchauffer ta bouche.La virgule en suspenscomme ton corps, déraciné.En travers de la gorge,un chardon trop ardentte fait danser.Et cette fenêtre à peine entrouvertelaisse pourtant passerla rue de ton enfanceblessée. Une vraie voix poétique est née avec Lisa Debauche et nous en attendons beaucoup. Car son sens de l’image et l’équilibre nerveux de son style tout autant que sa capacité à sublimer la réalité pour y désigner le point de fuite où commence l’aventure poétique véritable sont indéniables : Entre mes seins,j’ai un papillon bleudessiné au couteau,à l’encre de la nuitet au creux de mes hanches — à toi qui me comprends —c’est toute une forêtqui s’ouvre sous la pluie.   Éric Brogniet Plus d’information…