Les clartés latentes : vingt contes et paraboles

À PROPOS DE L'AUTEUR
Franz Hellens

Auteur de Les clartés latentes : vingt contes et paraboles

1881, naissance à Bruxelles, le 8 septembre, de Frédéric Van Ermengem. Il est le fils d'Emile Van Ermengem, docteur en médecine, et de Marie Vanderveken, sans profession. Tous deux sont originaires de Louvain, mais résident rue du Midi, nN 137. Emile Van Ermengem sera bientôt nommé professeur de bactériologie à l'Université de Gand et exercera en outre les fonctions de Secrétaire perpétuel de l'Académie de Médecine de Belgique. Il a déjà deux enfants au moment de la naissance de Frédéric : Madeleine et Louis. En 1884 naîtra encore une fille, qu'on prénommera Jeanne, et, en 1893, un fils, François, qui, sous le pseudonyme de François Maret, écrira pour le théâtre.1886, les Van Ermengem s'installent à Wetteren - petite ville située sur l'Escaut - dans une maison entourée d'un parc et agrémentée d'un étang. Ce décor laissera dans l'esprit d'Hellens un souvenir profond et sera présent dans beaucoup de ses récits.1893, Frédéric est inscrit au Collège Sainte-Barbe de Gand sous le nom de Fritz Van Ermengem. En quatrième, il décroche le premier accessit en langue française (style). A sa passion pour la musique (il apprenait le piano) vient s'ajouter le goût des lettres.1895, Fritz est inscrit comme interne au Collège Saint-Joseph de Turnhout. Il continue à se montrer bon élève, particulièrement en littérature française (amplification, narration, discours).1898, Hellens fait imprimer un recueil de sonnets sous le titre Les grands. Croquis divers, sans nom d'auteur. Déçu par la présentation négligée de la plaquette, il détruit les brochures, à l'exception d'un exemplaire qui figure à la réserve précieuse de la Bibliothèque Albert 1er.1900, Hellens entame des études de droit à l'Université de Gand.Il découvre la ville qui servira de décor à ses deux premiers livres et où les Van Ermengem se sont fixés depuis 1894. Il publie des poèmes dans diverses revues, dont Le thyrse et La plume et fonde l'Almanach de la Générale gantoise des Etudiants catholiques. Il se lie avec des peintres gantois, esquisse lui-même quelques toiles. Entre 1908 et 1914, il publiera plusieurs articles de critique d'art, et, après un essai sur Gérard Terborch, consacrera des monographies à Ensor, à Spilliaert, à Evenepoel.1905, Docteur en droit, Hellens, qui ne fut jamais un étudiant très assidu, renonce au barreau dès l'année suivante et entre à la Bibliothèque Royale en qualité de stagiaire. Il s'installe à Ixelles.1907, Frédéric épouse Marguerite Nyst, qui lui donnera une fille, Claire, deux ans plus tard. Cette union, désavouée par les parents du poète, fut à l'origine de la brouille qui sépara longtemps Frédéric de son père.1909, Hellens, qui a publié en 1906, une sorte de roman poétique illustré par De Bruycker, En ville morte, fait paraître un recueil de nouvelles expressionnistes, Les hors-le-vent.1912, publication des Clartés latentes. Vingt contes et paraboles. Hellens est nommé bibliothécaire au Parlement.1914, invasion de la Belgique par les Allemands. Hellens, qui n'a pas fait son service, n'est pas mobilisable. Il passe en Hollande, demeure quelque temps en Angleterre, puis revient à La Panne en décembre.1915, à la faveur d'une tournée de conférences, Hellens découvre la Côte d'Azur, et c'est, pour ce «Nordique», la révélation majeure de la lumière, de la couleur, de la joie de vivre. Il séjourne longuement à Nice et à Villefranche, fait la connaissance de Matisse, de Survage, de Modigliani. Il rencontre également Maeterlinck, Jules Romains, les musiciens Rogowski et Christiné, et, par le truchement d'Archipenko, chez qui elle résidait, la fille d'un médecin russe, Maria Marcovna Miloslawski, née à Rostoff le 1er mai 1893. Frédéric aura d'elle un fils, Alexandre, né en 1921, et qui sera tué sur le front, près de Rouen, en 1940. Après avoir divorcé d'avec Marguerite Nyst, il épousera Marie en 1925. Hellens fréquente le Comité polonais de Nice et les milieux révolutionnaires russes. Il écrit beaucoup : des poèmes, des récits, des romans.1920, Hellens s'installe à Bruxelles avec Marie et reprend ses fonctions de bibliothécaire à la Chambre des Représentants. Il publie Nocturnal, Mélusine, La femme au prisme.1921, le 1e mai, Hellens fonde la revue Signaux de France et de Belgique, qui deviendra plus tard Le disque vert; celui-ci jouera, de 1922 à 1925, un rôle capital dans l'histoire de nos lettres.1922, avec l'aide de Marie Miloslawski, Hellens traduit la Confession d'un voyou, de Serge Essenine, qui était venu lui rendre visite à sa maison de la chaussée de Waterloo, en compagnie de son épouse, la danseuse Isadora Duncan.1925, voyage en Italie avec les Paulhan. Hellens rencontre Ungaretti et Chirico. Il publie plusieurs livres entre 1922 et 1925, parmi lesquels les Réalités fantastiques.1926, second séjour en Italie. Hellens rencontre Gorki à Sorrente. Publication du Naïf.1932, décès du père d'Hellens. Très touché par ce deuil, l'écrivain entreprend la rédaction d'un journal, toujours inédit à ce jour. Activité littéraire intense. Hellens obtient, en 1933, le Prix triennal pour les nouvelles de Fraîcheur de la mer; il fréquente les «dîners du lundi» et signe, en 1937, avec Plisnier, Ghelderode et quelques autres, l'important Manifeste du Groupe.1947, mort de Marie Marcovna. Hellens épouse Hélène Burbulis, une Polonaise, et quitte la Belgique pour s'installer à La Celle-Saint-Cloud, dans la banlieue de Paris, où il séjournera jusqu'en 1971. L'approche de la vieillesse n'entame pas sa fécondité. Il publie encore de nombreux ouvrages, parmi lesquels L'homme de soixante ans, Mémoires d'Elseneur, Les marées de l'Escaut, Poésie complète. L'édition définitive de Mélusine était parue chez Gallimard en 1954; elle vaudra à Hellens le Grand Prix de la Société des Gens de Lettres (1956); en 1964, il obtient le Grand Prix de Littérature française hors de France (Fondation Nessim Habif).1971, retour d'Hellens à Bruxelles. Bien que sa santé soit menacée, sa compagne disparaît avant lui. Il publie Mes fantômes, avec des dessins de Paul Delvaux, ainsi qu'un épais recueil de vers, Suite. Derniers poèmes (1968-1970) . D'autre part, Jacques Antoine réédite le Disque vert et Raphaël De Smedt réunit les textes de l'important hommage qui paraît en décembre.1972, Franz Hellens meurt le 20 janvier, dans sa maison de la rue Saint-Bernard, à Bruxelles.

AVIS D'UTILISATEURS

FIRST:xfirstword - "Les clartés latentes : vingt contes et paraboles"
stdClass Object ( [audiences] => [domains] => Array ( [0] => 16306 ) )

Ceci pourrait également vous intéresser...

Le sourire de Suzie

Suzie a perdu le sourire, inquiète de ce qui se trame dans le monde des adultes. Inquiète d’inquiéter plus encore les adultes. Elle se compose une collection de sourires à arborer en toutes circonstances. «  Un sourire comme défense  ». La pauvre Suzie retient tout et garde ses sourires figés. Face impeccable, elle fait face jusqu’à ce que ses sourires de papiers se déchirent. Qui est Suzie ? Elle se cache derrière ses multiples sourires qui la dissimulent, l’étouffent peut-être. Plus elle sourit, plus la vie se complique. Suzie tient ses sourires, contient ses sentiments, jusqu’au «  déluge  » des émotions. Jusqu’à ce qu’enfin, les parents comprennent et rassurent l’enfant qui en avait besoin. Découper, découper les sourires. Raconter, mettre en image les émotions des enfants. Anne Crahay comme autrice, comme illustratrice, nous touche avec délicatesse, nous montre et rend visible ce qui se cache. Les sentiments. Par ses collages poétiques, son monde, elle nous emmène à la découverte de ce dont sont capables les enfants protégeant, se protégeant. Où se cachent les émotions ? Dans les sourires figés de Suzie, visibles par tous, dans le cœur gonflé de Suzie, cachés…Sur la quatrième de couverture, tout en bas, au-dessus du code-barres, une notification : «  Pour petits et grands  ». C’est si vrai. «  L’histoire d’une petite personne  » nous rappelant sincèrement et de manière touchante combien il est difficile de nous exprimer parfois lorsque nous sommes dépassés par nos émotions. Combien il est plus facile alors de «  faire semblant  », d’afficher un sourire comme Suzie, reine du langage des sourires. Combien il est difficile de lire les visages mais si important de le faire et de percevoir ce qui se cache derrière le sourire. Hélène Théroux La vie amène son lot d’événements et certains peuvent nous faire perdre le sourire. C’est ce qui est arrivé à Suzie qui inquiète, par ce qui se trame dans le monde des adultes, se sent obligée de fabriquer 1000 sourires de papier… autant d’occasions de faire semblant que tout va bien. Mais les sourires de papier ne peuvent pas être de longue durée. Ils s’envolent, se mouillent et finissent par se déchirer. Suzie n’a plus de sourire à accrocher à ses oreilles. Il est temps alors de laisser librement couler le flot d’émotions emmagasinées. Ce magnifique album réalisé à partir d’illustrations primées lors du Salon du livre de jeunesse de Bologne 2010 est empreint de poésie et de sensibilité. Il offre de multiples occasions de création et permet d’aborder, avec beaucoup de délicatesse, les émotions. Il touche encore par la singularité des illustrations réalisées principalement en collage, mais aussi par la force et la beauté des mots. À découvrir…