Auteur de Ma maison c'est là où je vis
Née le 14 mai 1939 à Wavre.
Maîtrise en Lettres Modernes, UCL, Louvain-la-Neuve.
J’écris comme je respire, aussi j’écris presque tout le temps, chez moi, dans le train, le métro, lors des ateliers d’écriture que j’anime. J’écris en puisant dans l’enfance inusable aussi bien qu’en observant petits et grands. J’aime travailler en correspondances avec d’autres artistes. Parfois je confie mes textes à des illustrateurs et parfois je travaille en dialogue avec eux. J’ai collaboré à plusieurs anthologies pour la jeunesse chez Hachette, collection Fleur d’encre.
Illustrateur de Ma maison c'est là où je vis
n Allemagne, en 1990, Aurélia Higuet est diplômée en illustration. Elle a fréquenté plusieurs institutions : Saint-Luc à Bruxelles (baccalauréat), l’Accademia di Belle Arti à Bologne (séjour Erasmus en 3e bachelier), Luca school of Arts à Gand (master) et La Cambre à Bruxelles (agrégation de l’enseignement secondaire supérieur). Depuis son enfance, elle s’intéresse à l’articulation des mots et des images. Ecouter et regarder des histoires l’a toujours fascinée, et à son tour elle en raconte. En septembre 2014, son livre ‘Une faim de crocodile’ remporte le premier prix du concours international Key Colours, organisé tous les deux ans par la maison d’édition Clavis située à Hasselt, en Flandre. Le livre est alors édité en néerlandais sous le titre ‘Krokodil heeft honger’. Ce livre paraît également en italien (Il Castello, janvier 2016) et en anglais (Clavis New York, janvier 2016). Il paraîtra également en chinois et en coréen en 2017. Dans ses livres pour enfants, elle aborde des thèmes positifs comme l’amour ou la joie de vivre, mais aussi des thèmes plus difficiles, comme la mort ou la solitude. Elle adapte le médium utilisé selon le message qu’elle veut faire passer. Cependant, elle n’écrit pas que des livres pour enfants. En master à Gand, elle a effectué une recherche approfondie sur la solitude qui a abouti à un mémoire manuscrit et plusieurs peintures. L’environnement n’était pas étranger à ce thème de recherche. Dans le nord, et en Flandre notamment, elle a pu observer beaucoup de personnes qui se côtoyaient, mais qui malgré tout étaient très seules. Elle a représenté cette solitude par des couches successives, comme des couches de protection, l’angoisse, la méfiance, le doute, ou encore la timidité, qui peuvent isoler des autres. De 2009 à 2015, elle participe à plusieurs expositions collectives et en organise deux, ‘8 femmes’ au centre culturel Omar Khayam à Bruxelles et ‘Correspondances’ à la gare de Namur. Pendant huit mois, huit artistes plasticiennes originaires de Corée du Sud, de France, d’Italie et de Belgique se sont envoyé des travaux recourant à des techniques mixtes sous forme de cartes postales. Elles ont ainsi obtenu huit séquences d’images surprenantes un peu à la façon d’un cadavre exquis Actuellement, elle enseigne le néerlandais dans une école de Schaerbeek à Bruxelles où la multiculturalité est très présente. Cette expérience enrichit sa réflexion sur la différence et l’interaction avec autrui, thème prépondérant dans ses travaux artistiques. En parallèle à sa fonction d’enseignante, elle travaille sur plusieurs projets, notamment sur les illustrations d’un livre pour enfants sur les enfants migrants écrit par Colette Nys-Mazure pour 11.11.11. Par ailleurs, elle est en train de réaliser un autre livre pour enfants en découpage et en collage, sur le thème de la confiance en soi. Elle ambitionne de retourner vivre en Italie où elle pourrait perfectionner sa maitrise de la gravure et finaliser ses projets en cours et à venir.
Belle-Fleur, une curieuse petite gueule noire
Belle-Fleur est une petite fille de 10 ans qui décide de partir à la recherche de son père disparu. Ce dernier n’est pas rentré un soir après le travail à la mine. Grâce à la complicité de Nicolas, son meilleur ami, elle s’aventure donc dans les profondeurs des souterrains. Fort alerte quant aux usages des mineurs, elle parvient à se mêler dans la masse des ouvriers pour être confrontée à un travail lourd et épuisant, empreint de solidarité et d’échanges. Sandrine Place signe ici son deuxième récit après Pipo Chien de Guerre . L’illustrateur, Ian De Haes, réussit tout en respectant les détails historiques à exprimer une certaine sensibilité en alternant lumière/ noirceur et fiction/information. Sans doute cette histoire dessert-elle prioritairement l’intérêt pédagogique ? Les dernières pages du livre invitent à la découverte de certains sites miniers belges et encouragent la promotion et la conservation de cette mémoire pour les générations futures. Cet ouvrage, réalisé avec le soutien de l’Institut du Patrimoine wallon, a pour ambition de conscientiser les plus jeunes au patrimoine industriel. Grâce au vocabulaire utilisé et certains faits relatés, cet album de fiction complète les approches plus…
« Amath a sept ans et quelques chèvres ». Il a aussi une famille, un village aride dans lequel poussent très peu de plantes et son plus grand trésor est un beau livre d’images de plantes et de fleurs africaines. Il voyage et il rêve, de découvertes en surprises jusqu’au jour où il rencontre le Lwas, l’esprit des arbres et du monde végétal. Grâce à de modestes cadeaux, Amath reçoit en retour des graines et des bouquets qui poussent comme par miracle. « Il jardine l’Afrique, sarcle, racle et récolte ». Il est courageux et vaillant à l’ouvrage. Et si rêve et réalité s’étaient rejoints ? Le village d’Amath devient un havre de verdure et Amath s’épanouit dans sa terre natale. Certains duos produisent des œuvres magnifiques. En voici un parfait exemple. Maylis Daufresne propose une douce mélodie des phrases, dans laquelle chaque mot choisi est pesé, rythmé et agencé pour le plus grand bonheur de celui qui lit. Vient ensuite le plaisir des yeux nourri par les doubles pleines pages de Nathalie Paulhiac. L’ambiance africaine se traduit dans les champs chromatiques du jaune et du rouge. Toute une gamme de couleurs pour traduire différentes émotions. Rien n’est laissé au hasard. Tout est rempli, au sens propre et au sens figuré ! Textes et images inondent le lecteur, l’habitent et ne le laissent pas indifférent. Il est ainsi des albums au récit initiatique qui se consomment en plusieurs…