Oeuvres

À PROPOS DE L'AUTEUR
Maurice Maeterlinck

Auteur de Oeuvres

Il serait trop long de retracer ici l'itinéraire de Maurice Maeterlinck, tant pour sa vie que pour son oeuvre. Aussi, nous nous bornerons à citer les événements importants ayant fait de cet homme le grand symboliste vivant dans la mémoire de ceux qui l'admirent. Maurice Maeterlinck est né à Gand, le 29 août 1862, d'une grande famille flamande. Cette origine influencera considérablement sa poésie : Serres chaudes (1889) reflète l'atmosphère lourde, moite et mystérieuse des maisons de verre paternelles qui font la fierté de cette ville des fleurs. Les Douze Chansons (1896, devenues quinze en 1900) sont faites de réminiscences des chansons populaires de son terroir, chantées par sa mère lorsqu'il était enfant. C'est dans ce paysage natal, marqué d'immobilisme et de religiosité, que Maeterlinck a puisé cette anxiété des êtres et des choses, cet effroi devant la vie et la mort, cet appel vers Dieu, vers l'inconnaissable, qui l'accompagneront durant toute son oeuvre. Après avoir abandonné le droit pour se consacrer aux lettres, il commence sa carrière littéraire sans grand succès : un conte, Le massacre des innocents, publié dans une revue La pléiade et quelques poèmes dans le célèbre périodique La jeune Belgique. Ce n'est qu'en 1889 que la gloire l'atteint : sa première pièce, La princesse Maleine est saluée par le critique Octave Mirabeau qui n'hésite pas à comparer ce jeune auteur encore inconnu à Shakespeare. Commence alors pour Maeterlinck une période pendant laquelle il écrit la meilleure partie de son oeuvre théâtrale : en 1890 : L'intruse et Les aveugles, en 1891, Les sept princesses, en 1892, Pelléas et Mélisande en 1894, trois petits drames pour marionnettes : Alladine et Palomides, Intérieur, La mort de Tintagiles et, en 1896 : Aglavaine et Sélysette. Après le tournant du siècle, l'inspiration faiblit et Maeterlinck retourne vers une dramaturgie plus conventionnelle : Ariane et Barbe Bleue (1901), Monna Vanna (1902), drame historique et L'oiseau bleu (1908), féerie philosophique. Son premier ouvrage philosophique paraît en 1896 : Le trésor des humbles, qui sera suivi de La sagesse et la destinée (1898), La mort (1913), Le grand secret (1921) et La grande porte (1939), pour ne citer que les principaux. Il traduit également des ouvrages de penseurs tels que Ruysbroeck l'Admirable (le grand mystique flamand), Emerson et Novalis, qui ont profondément marqué sa pensée. Il s'intéresse encore à l'entomologie et nous laisse des ouvrages d'une valeur esthétique incontestable : La vie des abeilles (1901), La vie des termites (1927) et La vie des fourmis (1930). Maeterlinck affirme en outre avoir été influencé par Verlaine, Rimbaud, Laforgue et Whitman .Il reçoit le Prix Nobel en 1911 et est anobli par le roi Albert en 1932. Il passe la Seconde Guerre mondiale aux Etats-Unis, puis revient s'installer à Nice.En 1948, il publie Bulles bleues où il évoque les souvenirs de son enfance. Le 5 mai 1949, Maeterlinck, âgé de 87 ans, s'éteint dans sa villa Orlamonde, près de Nice, nous laissant une oeuvre considérable.

AVIS D'UTILISATEURS

FIRST:xfirstword - "Oeuvres"
stdClass Object ( [audiences] => [domains] => )

Ceci pourrait également vous intéresser...

Le Carnet et les Instants - 1er trimestre 2024 - Le Carnet et les instants n° 218

Sommaire • Du roman à la bande dessinée par Jan Baetens •…

Ronde autour de la terre

Au recto de la couverture, un ciel de crépuscule jaune lumineux, une nature qui s’apprête à se reposer, et des gens de tous âges descendant le chemin d’une colline, en route joyeuse vers la proche ville où se devine un manège de chevaux. Au verso, l’image se prolonge : un ciel de nuit tombée, une pleine lune légèrement dissimulée par de mystérieux sapins, une demeure isolée déjà éclairée au rez-de-chaussée. Une illustration dont se dégage un calme inexplicable, que l’on ressentira page après page dans des paysages délavés, des fenêtres reflétant la pluie ou éclairant des natures mortes en pommes et cafetière, une salle-à-manger chaleureuse où la table déjà dressée attendant un gâteau toujours au four, un carrousel faisant naître les sourires d’enfants, l’orée d’un bois aux fougères duveteuses et aux fourmis rieuses, des forêts de conifères et de feuillus, des maisons à l’atmosphère douillette où le bois craque sous les pas des gentils fantômes et des lutins affairés, des lacs enchanteurs au-dessus desquels miroite l’astre céleste et glissent les oiseaux. Tout un univers dessiné avec élégance et « liquidité » par Anne Brouillard , d’où émane un silence profond, offrant un écrin particulier à la musique des textes et des chants. Car Ronde autour de la terre est un livre-disque, qui peut se contempler et/ou s’écouter. Vingt ambiances sonores sont proposées sur le CD (et la playlist SoundCloud accessible via un QR code) accompagnant l’ouvrage. Des chansons traditionnelles, des ritournelles dansantes, des berceuses apaisantes, quelques accents de tango et de valse, du lyrisme entraînant, des pauses contées s’ancrant essentiellement dans les terres suédoises, chères à Anne Brouillard et Bertille de Swarte . La première a pris en charge les images et les musiques ; la seconde, les adaptations et la direction artistique ; les deux conjointement, les textes. Un projet cohérent et homogène où s’entremêlent intimement le visuel et l’auditif, et où il est question…

Immensità

Victoire DE CHANGY , Immensità , Cambourakis, coll. « Cambourakis Tex », 2024, 100 p.,…