Une femme seule en scène. Dans un salon (esquissé par le décor). Une femme, à la vie déjà vécue. Un livre à la main. Celui de la journaliste Gitta Sereny, Au fond des ténèbres. Sur l’ex-commandant des camps d’extermination de Solibor, de Treblinka, Franz Stangl, l’époux de la femme en scène, Theresa Stangl. Qui se met à parler. À s’adresser à la journaliste, venue l’interviewer quelque temps auparavant. Sur ce qu’elle savait des activités de son mari. Sur sa vie avec lui, pendant la période nazie, et ensuite, au Brésil. Où elle semble avoir vécu heureuse. Elle se souvient de cet entretien. Revient sur ce qu’elle a dit et qui a continué à travailler son esprit.Lire aussi : notre recension d’Un grand amourLa grande comédienne Janine Godinas est cette femme discrète, effrayante, complexe, glaçante qui n’a pas voulu voir l’horreur. Par amour, dit-elle. Son interprétation tout en nuances, en présence du texte de Nicole Malinconi rappelle que le théâtre est un lieu où peut s’incarner l’in/conscience, l’in/humanité des monstres du monde.Michel Zumkir♦ Mise en scène : Jean-Claude Berutti avec Janine Godinas. Une production de la Compagnie Jean-Claude Berutti et du Rideau de Bruxelles.En pratique : Jusqu’au 19 novembre. Le Rideau @ Théâtre des Martyrs, 22 place des Martyrs, 1000 Bruxelles. Réservation : www.rideaudebruxelles.be | 02 737 16 01
Notes prises d'une lucarne suivi de Petit théâtre aux chandelles
Préface de Robert Frickx À propos du livre Les Notes prises d'une lucarne sont le produit d'un exercice quotidien qu'Hellens s'est imposé durant l'année 1917. On retrouve, dans ces textes en prose, d'une admirable sobriété, le reflet de la mutation que, sous l'influence de la lumière du Midi et des peintres qu'il fréquente alors (Matisse, Archipenko, Modigliani, André Lhote), l'art du poète subit après 1915. Quant au Petit théâtre aux chandelles , composé vers la même époque, il dénote un art très sûr de la scène, qui se concrétise notamment dans un mélange subtil d'érotisme, de légèreté et de cruauté. Mariant le badinage au cynisme, le théâtre d'Hellens fait penser tantôt à Marivaux, tantôt à Musset, mais il s'écarte de ce modèles dans certaines pièces qui, tel Massacrons les innocents, annonce l'univers baroque de…
Ce texte fort est un chant d'amour : on y ressent une grande sincérité, une passion parfois violente, on y découvre l'amour fou,…