Maurice CAREME   1899 - 1978

PRÉSENTATION

Instituteur, Maurice Carême a surtout écrit des contes et beaucoup de poésies. Ses courts poèmes sont aujourd'hui devenus des classiques de la littérature de jeunesse.

Maurice Carême est né à Wavre le 12 mai 1899. Son père est peintre en bâtiment, sa mère tient un magasin d'alimentation. En 1918, il est nommé insitutteur à Anderlecht et s'installe à Bruxelles. A 26 ans, il publie son premier recueil de poésie. En 1930, il découvre la poésie écrite par les enfants. Ceci change sa façon d'écrire. En 1943, il abandonne le métier d'instituteur pour se consacrer l'écriture. Il publie régulièrement des recueils de poésies, de contes et de nouvelles. Il reçoit de nombreux prix, dont le Grand prix international de poésie en 1968. Il meurt en 1978 à Anderlecht.

La fondation Maurice Carême, dirigée par Jeanine Burny, assure aujourd'hui la diffusion de l'œuvre de poète.

BIBLIOGRAPHIE
NOS EXPERTS EN PARLENT
Le Carnet et les Instants

Son art est la simplicité même. On a souvent confondu cette limpidité qui semble couler de source, cette fantaisie dansante, cette grâce musicale, avec la candeur, voire le simplisme, d’une poésie dédiée aux enfants – Maurice Carême, poète des écoliers – sans soupçonner la versification subtile ni envisager les thématiques qu’elles recèlent.Nonante-neuf poèmes, l’anthologie composée par Rony Demaeseneer, Christian Libens et Rossano Rosi, qu’ils complètent d’une postface analysant l’œuvre du poète et soulignant sa modernité, nous en propose une retraversée au fil des recueils qui nous parlent toujours : Mère (1935), La Lanterne magique (1947), La Maison blanche (1949), La Voix du silence (1951), L’Eau passe (1952), Pigeon vole (1958), Le Mât de cocagne…


Le Carnet et les Instants

À quand une monographie complète consacrée à Maurice Carême (1899-1978), qui le dégagerait de cette image de simple poète (ou de poète simple) qu’auront psalmodiée, par cœur quand ce n’est à contrecœur, des générations d’écoliers ? Cet auteur que son rayonnement a contribué à opacifier fut, à l’avers, un poète doux au risque de la mièvrerie, unanimement reconnu ; au revers, un romancier rare et d’autant plus « dur ». Ainsi dans Le martyre d’un supporter (1928), il annonçait l’art d’un Simenon quand il cernait le drame de « l’homme nu » au travers d’un individu falot, que l’obsession du football dévore et déclasse.Puis il y a cet étrange diptyque romanesque, Médua et Nausica, deux titres superbement ignorés par les historiographes…