André-Joseph Dubois

PRÉSENTATION
André-Joseph Dubois a publié en 1981 un roman intitulé L'oeil de la mouche. Ce roman, salué par la presse de l'époque, expose l'aliénation d'un fils d'ouvrier cherchant à se démarquer de son milieu d'origine par l'adoption des codes culturels bourgeois (en premier lieu la langue et la littérature), sans parvenir à s'intégrer à ce monde, dont il restera à tout jamais étranger. L'auteur y travaille ainsi les clivages en Wallonie selon les distinctions de Pierre Bourdieu (dont un passage est cité en exergue), et notamment ceux qui se marquent dans la langue. En 1983, il publie un deuxième roman rompant avec le classicisme apparent de L'oeil de la mouche par une écriture ostensiblement "baroque": Celui qui aimait le monde. Ces deux romans ont marqué une certaine approche de la Wallonie dans les années 1980. Malgré des critiques parfois élogieuses, André-Joseph Dubois arrête de publier après la sortie de Celui qui aimait le monde,sans explication apparente. Il ne fait son retour à la littérature qu'à partir de 2012, en publiant successivement trois livres : Les années plastique, Le sexe opposé et Ma mère, par exemple.
NOS EXPERTS EN PARLENT
Le Carnet et les Instants

André-Joseph Dubois est décidément un auteur singulier. Loin des effets de mode, il pratique l’écriture au long cours et il accoste de temps à autre un roman à la main, sans tambour ni trompettes. Son nouvel opus est doublement placé sous le signe du chiffre sept, par son titre et son ordre dans son œuvre publiée. Le septième cercle fait sans doute référence, sans que l’auteur y fasse explicitement allusion, à l’Enfer de Dante Alighieri, qui classifie les âmes damnées en neuf zones circulaires selon la catégorie de péché commis. La septième concerne plus précisément les actes de violence, une réalité qui imprègne sans aucun doute l’existence entière de Léon Bourdouxhe dont ce dernier nous livre le récit dans l’ordre chronologique.Présenté sous la forme…


Le Carnet et les Instants

L’omniprésence du fait religieux dans nos cultures occidentales a longuement imprégné les textes littéraires même lorsque ceux-ci n’étaient pas destinés principalement à entretenir la ferveur des fidèles. Dans les hagiographies de la tradition catholique, le merveilleux le dispute à la réalité pour forger des destins admirables patiemment recensés dans des manuels, distillés dans un calendrier spécifique dont les reliquats agrémentent d’ailleurs toujours les séquences de prévisions météorologiques.Tercorère serait né au 2e siècle de notre ère, sans doute sur les rives sud de la Méditerranée et il appartiendrait à la catégorie des ermites du désert. Solitaire, il a quitté le destin que lui ouvrait son milieu familial pour le dénuement le plus total. Se soumettant…