Née le 1er décembre 1952 à Amay.
Professeur à la retraite. Régendat Littéraire, Liège. Diction, déclamation, art dramatique, Académie, Amay. Conservatoire, Liège.
Depuis 1979, j'ai publié des poèmes, nouvelles, récits, romans, monographies, essais littéraires et didactiques. Mes écrits peuvent accompagner un travail plastique, parfois le mien, plus souvent celui de quelqu'un d'autre, peintre, graveur, photographe. A ce titre, j'ai cosigné plusieurs livres d'artistes. Tout ce qui constitue l'existence m'intéresse, que ce soit son versant ludique, lumineux ou bien son versant sombre ou tragique. Je consacre ma vie à l'art, lieu de mes renaissances spirituelles. Je dirige deux collections aux éditions Couleur Livres. J'ai fondé le Festival des arts à Cointe.
Yves Namur a signé de nombreuses anthologies de qualité, seul ou en tandem avec la regrettée Liliane Wouters. Son catalogue du Taillis Pré atteste de ses goûts et de son jugement d’éditeur. Tout choix étant un parti-pris, il est inévitable que le travail d’éditeur ou d’anthologiste soit sujet à controverse : il en assume parfaitement le risque depuis le début des années 1980. Et il rend ici justice à un poète auquel les landerneaux littéraires successifs ont prêté, comme à beaucoup de femmes dans l’histoire des Lettres, une attention trop souvent superficielle. Béatrice Libert n’est pourtant pas une inconnue : pédagogue, animatrice d’ateliers d’écriture et de collections littéraires, dont l’une dédiée à la jeunesse, elle est sensible aux arts plastiques.…
Sur les soixante poèmes qui composent le nouveau recueil de Béatrice Libert, trente-six commencent par – ou contiennent – une citation d’Yves Namur, hormis trois emprunts à Fernando Pessoa, à Louis Aragon et… à l’auteure soi-même. « Citation », à vrai dire, n’est pas le mot qui convient : il ne s’agit pas de hors-textes mais plutôt d’amorces, dont le caractère exogène passerait d’ailleurs inaperçu s’il n’y avait les italiques. Ainsi ces textes à deux voix ont-ils l’apparence de pures monodies, et leur origine intertextuelle se résout-elle en une osmose parfaite. Si le procédé laisse deviner une forme d’allégeance ou de soumission, celle-ci apparait consentie, ou plutôt librement décidée. « Je relis tes poèmes », les miens sont « sans…
Vêtu d’un pyjama bariolé offert par sa marraine, le nez dans un livre dont l’a doté son parrain, Noël s’assoupit et dégringole dans un étrange rêve, blanc comme neige. Blanc comme à la montagne. Contrairement au Paradis Blanc à l’abri de la violence cher à Michel Berger, le Pays Blanc où atterrit notre héros est un endroit à l’aura plutôt lugubre où non seulement on regarde l’altérité – ici toute trace de couleur – avec méfiance et hostilité, et où chaque tentative de penser autrement est cadenassée par l’adage « Tout est blanc, tout est pur, c’est la loi ». Pire encore, on punit ceux qui oseraient hausser le ton. Mais Noël est pugnace, et malgré ceux qui cherchent à le décourager d’explorer plus avant cet endroit pour retrouver le kaki, le…
Le dernier livre de Béatrice Libert, Arbracadabrants publié aux éditions Le Taillis Pré, s’enracine dans une démarche précise, celle d’un exercice de style dont Éric Brogniet révèle la genèse dans son avant-dire éclairant. À partir d’un mot, « larmier », entendu lors d’un atelier d’écriture qu’elle animait, l’auteure, séduite par sa sonorité, imagine une définition poétique et en fait un arbre à larmes. Irrigués par la sève de ce « larmier », les autres textes, suivant le jeu de l’exercice stylistique, découlent presque naturellement pour donner aux boutures imaginées par Béatrice Libert leurs lettres de noblesse.Ainsi, nous découvrons dans cet herbier personnel, le « limonadier », le « pilulier » ou encore le « romancier », cet arbre…
Parmi les complexes structures de la langue, il existe de petits ensembles clos de mots appelés « microlexiques ». Béatrice Libert en a sélectionné cinq des plus courants, pour servir de tremplins à des poèmes entièrement originaux : les lettres de l’alphabet, les chiffres du système décimal, les notes de la gamme, les jours de la semaine, les quatre saisons. Chaque titre contient la locution « en quête de », visant des cibles telles que « auteurs », « somme » arithmétique, « musiciens », « vacances », etc. On s’étonne quasi de ne pas trouver dans cette kyrielle les cinq doigts de la main ou les douze mois de l’année… D’autre part, la quintuple série est encadrée par deux listes moins…