Claude DONNAY

PRÉSENTATION
Claude Donnay est né en 1958 et vit aujourd'hui à Dréhance, petit village de la vallée mosane.Romaniste, il enseigne à Ciney.De 1992 à 1997, il a participé à la revue RegArt avec la regrettée Mimy Kinet. À la même époque, il se fait remarquer par le Prix Emma-Martin décerné à sa nouvelle Spartacus.Comme nouvelliste, il a publié dans de nombreuses revues dont Nouvelle Donne et Sol'Air et a collaboré au recueil collectif «Fureur d'enseigner», édité aux Éperonniers.En tant que poète, Claude Donnay a publié dans des revues telles que L'Arbre à plumes, L'Arbre à Paroles, Inédit Nouveau, RegArt. En 1999, il a fondé la revue Bleu d'encre qui paraît deux fois l'an aux solstices.Aquarelliste, il expose dans plusieurs salons d'ensemble et au Centre Culturel de Ciney avec son ami Jean-Luc Pierret.Il est membre du Comité de lecture des Éditions de L'Arbre à Paroles.
NOS EXPERTS EN PARLENT
Le Carnet et les Instants

Après lecture du dernier recueil de Claude Donnay, l’esprit quelque peu flottant, mon regard se repose sur son titre, Le bourdonnement de la lumière entre les chardons, et s’y agrippe comme une bouée au réel. Car de pointes et de picots, il y en a à vous traverser la peau pour rejoindre l’âme du poète. Je suis surpris et conquis : ses textes vont tellement à contre-courant de cette photo récente parue pour habiller un article dans L’Avenir-Dinant. Claude Donnay y est joyeux, tout sourire et jeans, casquette sur ses yeux d’éternel adolescent, le bic toujours prêt à l’emploi, entouré des livres de sa maison d’édition Bleu d’Encre.Après lecture, de bourdonnement, il en reste la polysémie captivant l’imagination. Le bourdon, bien sûr, insecte gras et velu, qui…


Le Carnet et les Instants

Bruxelles en fusion, l’asphalte nappe plus que mollement les pavés, à portée de poings d’esprits chauffés à blanc. Claude Donnay campe un été prophétique où les thèmes écologiques, économiques, politiques et sociaux envahissent la fiction pour se heurter à un grand chaos. Tout a fondu en une mélasse grise et puante. Soit une fable qui met aux tréfonds de notre bonne société un thermomètre rougi par une flambante actualité. Il y a peut-être un brin d’anticipation dans ce roman : et s’il nous racontait un prochain été en nos belles régions tempérées ?On a besoin de croire, de s’illusionner, de rêver, pour ne pas partir en vrille. On sait qu’il n’y pas d’issue, mais on fait comme si…Où personne ne supporte plus rien du tout, sinon à la petite et…


Le Carnet et les Instants

« Les écrivains passent souvent pour des obsédés sexuels, à tort ou à raison, mais moi je n’écris rien… Je ne fais rien… je ne suis rien… Parfois je me demande si mon faux burn out n’est pas en train de muter comme un virus asiatique. » Tels sont les propos désenchantés de Nathan Rivière, « héros » de L’heure des olives, dernier roman de Claude Donnay.En rupture de boulot suite à ce soi-disant burn out qu’il simule avec maestria depuis trois mois, en rupture d’épouse  (ils vont divorcer par manque de cette belle complicité si précieuse et nécessaire lorsque les feux de l’amour risquent de se mettre en veilleuse)… En rupture aussi de sa belle-famille (conservatrice, riche et admiratrice inconditionnelle de Trump), que la nouvelle du prochain divorce…


Le Carnet et les Instants

Sous une couverture dessinée par sa consœur Anne-Marielle Wilwerth, à l’enseigne du Chat polaire dirigée par Marie Tafforeau, Claude Donnay empreinte l’épigraphe de La femme bleue à la poétesse bulgare Aksinia Mihaylova : Le bleu du ciel / est promis aux autres.À l’entrée du livre, aux pages paires, le poète réserve le récit d’ « elle ». Les pages impaires accueillent ce qu’en écrit « l’autre », qualifié dès le premier vers de « ténébreux ».L’exploration d’âmes à laquelle va nous mener la lecture du recueil est balisée au début de l’ouvrage, comme si le mode d’emploi ainsi donné allait pouvoir libérer la lecture de tout ce qui  n’est pas émotion : Deux terres. Deux êtres. / L’un debout dans le gris, l’autre baignant dans le…


Le Carnet et les Instants

En 2017, Claude Donnay, figure éminente de la poésie belge (comme poète, éditeur, directeur de revue) publiait son premier roman chez M.E.O., avant de livrer Un été immobile, une des perles de 2018. On se pince ! Ozane est son cinquième roman. Déjà ! Observation qui renvoie à une autre, élargie : un auteur peut creuser un sillon notable en très peu de temps, comme d’autres piétineront ou régresseront sur des décennies.Le pitch du roman est simple. En 2000, une vieille dame solitaire, Ozane, vit en pleine nature, après la perte de son mari, l’éloignement d’un fils envolé au loin mener carrière brillante, quand soudain…J’étais dans le bois sous la colline, je ne l’ai pas entendu, je me suis retournée et il était là.« Il » ?  Un ours. L’élément déclencheur.…