Née le 6 octobre 1951 à Wodecq.
La poésie demeure ma terre natale. Avec elle, je tente de dire la même petite chose, neuve, essentielle, qui a toute ma ferveur.
Il aurait pu être un petit prince à qui l’on donne « l’azur, cent peluches ou la mer, s’il en avait voulu », mais c’est un sauvageon ! Tout nu, « tout né », il atterrit, comme par mégarde, « sur une sphère bancale, hostile », toupie folle qu’il gouvernera, « entre sol et ciel », à sa façon, « avec un bruit de menu moteur ». Spontanément perplexe face au monde qui l’accueille, il hurlera d’instinct, pour crier sa présence, pour dire sa conscience.Bon pour le service, la vie cousue main sur une planète fauve. On va bien voir si le jour se lève, si les vibrisses des alentours happent l’attention du nouveau venu. Il est sur ses gardes, dans son fief, au cœur d’un atelier géant. Le nouveau recueil de Françoise Lison-Leroy, lauréate de nombreux…
Mon corps est une armoire. Je vis dedans. Quand elles viennent, je voudrais me cacher ailleurs. Je pourrais m’enfuir et elles ne verraient rien, je serais toujours là. Juxtaposées dans leur écrin blanc et noir, les phrases de Françoise Lison-Leroy ricochent sur les estampes de Pascaline Wollast, également magnétiques et sibyllines, à mi-chemin entre l’énigme et l’évidence. Ce bref récit poétique contient deux parties : « On a changé de pays » et « L’autre nuit » – deux parties qui se présentent comme les rives d’un fleuve, entre lesquelles serpente une histoire millénaire et pourtant toujours neuve. On a changé de pays introduit l’idée d’un mouvement, peut-être une fuite, un départ en tout cas qui bute d’emblée sur les murs d’une étrange…
On est des vôtresceux qui cavalent sans prénomsans le souffle des dieux Au titre aussi évocateur qu’implacable, le nouvel opus de la poétesse Françoise Lison-Leroy (publié aux Éditions Rougerie) traverse les nuances de l’envol à partir de la brisure. À l’inverse de la pratique de l’éjointage, consistant à couper un bout de l’aile des oiseaux pour entraver leur vol, les mots de la poétesse quittent la terre ferme pour s’élancer dans une « musique au champ libre ». Les éjointés sont tous ceux auxquels blessure a été infligée et qui tentent, tant bien que mal, de continuer à mettre une aile devant l’autre.Divisé en cinq sections – « Vert poison », « Nuit sans frein », « Passereau fourbu », « Lettre d’ici…