Nicole Malinconi

PRÉSENTATION
1946 : naissance à Dinant d'un père italien et d'une mère belge.1952 : son père, Omero Malinconi qui a quitté la Toscane en 1927-1928 y retourne avec sa famille pour lancer une petite fabrique de chaussures. Nicole Malinconi fait ses études primaires en italien.1958 : l'entreprise échoue et la famille rentre en Wallonie. Nicole Malinconi réapprend le français.1964 : elle entreprend une formation d'assistante sociale à Namur.1967 : diplômée, elle commence sa vie professionnelle en assurant un service social itinérant dans des villages d'Ardennes.1978 : avec Albert Mabille, elle adopte deux enfants d'origine coréenne.1979 : elle travaille comme assistante sociale à la Maternité provinciale de Namur où elle collabore avec le docteur Willy Peers, engagé dans le combat des femmes pour le droit à l'interruption de grossesse.1981 : rencontre Jean-Pierre Lebrun, psychiatre et psychanalyste, qui lui fait découvrir Duras, Sarraute, Flaubert et l'incite à écrire.1984 : elle perd son travail et écrit Hôpital silence.1985 : Hôpital silence paraît aux Ed. de Minuit. En novembre, Duras publie un article sur le livre.1989 : jugé trop mince par Jérôme Lindon, L'Attente ne paraîtra pas chez Minuit mais sera publié à Bruxelles par Jacques Antoine.1990 : décès de la mère de Nicole Malinconi. Elle met des mots sur la peinture de Nicole Nicaise.1993 : parution de Nous deux qui reçoit le prix Rossel.1994 : décès de son père.1996 : mise en scène de Elles au théâtre des Bateliers à Namur, à partir de ses trois premiers textes, par le chorégraphe Besprosvany.Nicole Malinconi travaille au Musée Rops et réside à Namur.
PRIX
  •   Prix Lucien Malpertuis de l’Académie royale, 1997. Prix triennal de la ville de Tournai, 1998
  •   Prix Rossel 1993
  •   Prix Rossel 1993 (Nous deux)
NOS EXPERTS EN PARLENT
Le Carnet et les Instants

Pour les Bruxellois branchés du vingt-et-unième siècle, la Maison du Peuple est un bar ouvert sur le Parvis Saint Gilles ; pour les aînés, un édifice du quartier de La Chapelle qu’ils ont peut-être fréquenté, une Maison rouge ; pour les amateurs et les férus d’architecture, un bâtiment public, chef-d’œuvre de l’Art nouveau, né du talent Victor Horta à la demande du Parti Ouvrier Belge à la fin du dix-neuvième siècle et l’exemple type de la brutalité des spéculations immobilières, de la mémoire défaillante des hommes et de l’inconséquente bruxellisation. Pour beaucoup, elle n’est pas même un souvenir.L’intérêt de Nicole Malinconi pour l’histoire de ce bâtiment inauguré en 1899 en présence de Jean Jaurès et détruit en 1965 s’éveille lors de…


Le Carnet et les Instants

Qu’allait écrire Nicole Malinconi, après avoir donné voix à Theresa Stangl, la veuve de Franz Stangl, ex-commandant du camp d’extermination de Treblinka (Un grand amour, 2015) et entrepris sa première fresque historique (De fer et de verre. La Maison du Peuple de Victor Horta, 2017) ? Où son écriture allait-elle la mener ? Elle qui n’œuvre jamais dans la compétition, le calcul, le bruit et la fureur du temps présent n’a pas surenchéri ; elle est revenue à nu, sans documentation, au départ ; elle a retrouvé son fidèle regard, l’a ouvert sur l’alentour, le pas très loin ; elle est retournée vers ces vies minuscules à qui elle a toujours accordé une place de choix dans ses livres, vers les plus minuscules des minuscules, ces/ses oiseaux qu’elle aime tant.…


Le Carnet et les Instants

Amour possédé. Amour sous possession. Amour. Avoir. Ainsi commence Nous deux. Par un court poème sous forme de déclinaison amoureuse : « Heureusement que je t’ai/Heureusement qu’on s’a… »  Jusqu’à l’ambigu dernier vers : « Tu m’as eue ». Piège. De l’amour. De l’amour maternel dans ce livre-ci de Nicole Malinconi, prix Rossel 1993. Le livre de la mère et de la fille.Une mère d’origine belge, née dans la région de Dinant. Mariée en premières noces à un ouvrier blond, infidèle. Elle le quittera – qu’elles sont belles les pages de son échappée à Bruxelles, accompagnée de sa sœur Louise. Par la suite, elle épousera celui qui deviendra le père de Nicole Malinconi. La fille. Elles deux. Nous deux. Que la troisième édition en Espace nord continue…


Le Carnet et les Instants

Dans la restauration, les mots sont plus essentiels que ce qu’il pourrait sembler de prime abord (comme dans le reste de la vie en somme). La lecture de la carte d’un restaurant déclenche l’envie, le désir, le fantasme, ouvre et nourrit l’appétit. Et rien n’est plus rageant qu’un plat qui ne s’avère pas à la hauteur de son appellation, qui se révèle moins original, moins savoureux que sa promesse. Le Restaurant Frédéric Doucet à Charolles, en Bourgogne, n’est pas un de ces établissements bonimenteurs, pas un de ceux qui affabulent, romancent, si l’on en croit Nicole Malinconi. « Car, dit le chef, une assiette ne ment pas sur son nom ». C’est sur ce même principe éthique des mots qui disent vrai et collent au plus près du réel que l’autrice, invitée…


Le Carnet et les Instants

On se souvient qu’à la rentrée 2017, Nicole Malinconi publiait De fer et de verre. Avec ce livre, elle introduisait dans son œuvre une dimension historique qu’elle n’avait qu’effleurer jusqu’alors (à part dans Un grand amour). Elle racontait, dans un souffle humaniste, la biographie de la Maison du Peuple, chef-d’œuvre de l’Art nouveau détruit par la bruxellisation; elle l’inscrivait dans l’histoire de la Belgique, du mouvement socialiste, des deux guerres mondiales, des grèves de soixante…Trois ans et demi plus tard, l’autrice[1] revient avec Ce qui reste, un autre livre habité par l’Histoire. Une autre Histoire. Non pas celle des événements remarquables, mais celle, chère à l’historienne Arlette Farge, du cours ordinaire des choses, de la pensée et des…


Le Carnet et les Instants

Huitième opus de la collection « Orbe », créée en 2017 par les éditions Esperluète, Le mot ne dit pas tout résulte d’un dialogue entre Frédérique Dolphijn et Nicole Malinconi. La méthode a fait ses preuves et ne change pas ici : Nicole Malinconi se prête au jeu et pioche des petits papiers sur lesquels figurent des mots, choisis par son interlocutrice, qui constitueront le point de départ d’une réflexion sur l’écriture. Le style est spontané, le tutoiement naturel et les silences traduisent les hésitations et les doutes.Ce n’est pas raconter qui prime pour moi, explique l’autrice, ce serait plutôt le désir de dire « au présent », de laisser aller l’écriture au départ d’une situation, d’un événement, d’un réel… Dans ce texte, comme dans son…


Karoo

Autrice confirmée dès son premier roman, Nicole Malinconi prouve encore une fois sa géniale humilité à travers ce texte d’où elle tente de s’effacer afin de faire place aux oiseaux de chez nous. Le résultat, illustré par les gommes de Kikie Crèvecoeur, est paru cet automne chez Esperluète sous le titre Poids plumes.  Autrice confirmée dès son premier roman, Nicole Malinconi prouve encore une fois sa géniale humilité à travers ce texte d’où elle tente de s’effacer afin de faire place aux oiseaux de chez nous. Le résultat, illustré par les gommes de Kikie Crèvecoeur, est paru cet automne chez Esperluète sous le titre Poids plumes.  à l’affût Nicole Malinconi déplie une chaise, s’installe dans un jardin et scrute les buissons, les branches, les clôtures,…


Karoo

Dans ce diptyque aussi sensible qu’éprouvant, Nicole Malinconi dit le vieillissement du corps face au combat du cœur pour retenir ce qui nous lie aux autres. L’écriture se fait le lieu de rencontre des solitudes que l’on mêle et de celles que l’on garde au creux de la poitrine. Dans ce diptyque aussi sensible qu’éprouvant, Nicole Malinconi dit le vieillissement du corps face au combat du cœur pour retenir ce qui nous lie aux autres. L’écriture se fait le lieu de rencontre des solitudes que l’on mêle et de celles que l’on garde au creux de la poitrine. Nous deux/Da solo, récits respectivement parus en 1993 et 1997 (réunis depuis 2002 aux éditions Labor), se sont vus offrir une seconde réédition dans la collection Espace Nord en septembre dernier. L’ouvrage n’a…


Karoo

Ce qui reste retrace, de descriptions en anecdotes, les expériences de vie communes à tous les enfants nés dans la foulée de la Libération. Le dernier récit de Nicole Malinconi met les mots au service de la mémoire pour traverser les époques et les générations passées, présentes et futures. Ce qui reste retrace, de descriptions en anecdotes, les expériences de vie communes à tous les enfants nés dans la foulée de la Libération. Le dernier récit de Nicole Malinconi met les mots au service de la mémoire pour traverser les époques et les générations passées, présentes et futures. L’autrice – même si elle conteste une telle féminisation du mot1 –, née à Dinant en 1946, fait donc partie de cette génération qui n’a eu de la Seconde Guerre mondiale qu’une…