Dans ce roman d’apprentissage, nous suivons Véra, jeune adolescente entêtée et peu sociable, qui s’évade dès qu’elle en a l’occasion grâce à la lecture. Véra vit à Namur avec son père, un avocat renommé, dans une maison un peu délabrée, campée au bas d’un coteau de la citadelle. L’obligation scolaire et les mesquineries des jeunes adolescentes de son école obscurcissent le quotidien de la jeune femme qui se verrait bien vivre en autarcie avec son père, figure complice et bienveillante, avec qui elle partage de nombreux traits. L’écriture de Catherine Barreau entrelace avec une grande délicatesse couleurs, sensations, pensées, rêves et souvenirs pour nous immerger dans le vécu de la narratrice. Les temps du récit se superposent,…
Le papa de Tibi, qui travaille loin, très loin de chez eux, rentre à la maison pour quelque temps. C'est la première fois que le petit garçon va le rencontrer. Quelle joie ! Et quelle inquiétude, aussi ! Est-ce que Tibi l'aimera en vrai, ce papa qu'il ne connaît pas ? Et ce papa, aimera-t-il Tibi ? Tibi est fou de joie, son papa – parti depuis des années construire des autoroutes à l'étranger – revient au village. Mais à son arrivée, Tibi est incapable de prononcer un seul mot. Il craint que son père ne le reconnaisse plus. Ce paternel tant attendu est revenu avec un cadeau pour chacun: une machine à coudre pour maman avec un mode d'emploi gros comme ça, une paire de pantalons à la mode à Paris pour Fatou et... un maillot du Paris St-Germain pour Tibi. Malgré sa longue absence, le père du petit garçon n'a pas oublié le rêve de son fils : devenir joueur de foot professionnel ! Les retrouvailles se sont pas toujours à la hauteur de nos attentes : c'est l'expérience que fait Tibi, le héros de cette série qui fleure bon l'Afrique. Mais au-delà des émotions décrites on s'aperçoit aussi des différences culturelles et sociales, notamment de la pauvreté du village dans lequel vit Tibi. Pour pouvoir subvenir aux besoins de sa famille, le père s'est expatrié des années durant en France. Les illustrations chaleureuses et vivantes reflètent bien l'appétit de vivre des protagonistes de ce récit. Le texte, lui, fera mouche auprès des…
Si Tor est sur le point de rentrer bredouille de la pêche, c'est sûrement à cause…
Une future autoroute menace la vallée. Pour sauver un tilleul séculaire, François et son amie Diane rejoignent, d’une manière originale, le combat des riverains contre ce projet destructeur. Lire un extrait Premier titre de cette collection Combats aux éditions belges Cotcotcot, Mille arbres raconte la bataille de deux enfants pour sauver un grand tilleul « qui a connu la Révolution française ». Un projet d’autoroute le menace directement, ainsi que la vallée qu’il surplombe, et le garçon qui raconte l’histoire s’interroge : son grand-père est mort en tombant de cet arbre magnifique, n’était-ce pas par désespoir de n’avoir pu le sauver ? Avec sa grand-mère Mariette, son amie Diane, et le père de celle-ci, engagé dans la lutte pour la préservation de la nature et de l’environnement, il va se dresser contre l’ingénieur Prévert – quelle ironie dans le choix de ce patronyme ! – ce personnage représentant l’ensemble de la corporation d’individus complètement insensibles aux réalités de la crise climatique, et des nouveaux enjeux pour un développement durable. Caroline Lamarche amène petit à petit son héros à s’engager concrètement, physiquement, et à travers lui, entraîne le lecteur à s’identifier à lui : autour de chacun d’entre nous, il y a bien souvent plus d’un arbre à sauver, et tant d’autres à planter. Le temps de la tergiversation est dépassé, semble nous dire l’autrice. L’âge peut influer sur l’ampleur de l’engagement, pas sur sa qualité ni sa sincérité, à chacun de s’avancer sur ce chemin. C’est le message de ce sympathique petit roman. Un dossier sur les ZAD, Zones À Défendre, et les nouveaux acteurs de la défense de l’environnement complète le propos et précise le contexte de la création…