Auteur de Les fantômes de Théodore
Comme tous les dimanches, Charlie rend visite à son père Théodore. Ces deux-là sont unis par une belle complicité où les mots sont superflus : contemplatifs, ils aiment se gorger des petites contingences de la vie.Nous aimons les mêmes choses immatérielles et un peu inutiles, le roucoulement des tourterelles, le vent dans les feuilles, la couleur du ciel avant l’aube. Nous aimons souvent ne rien faire, dans le silence, sans nous ennuyer. Juste le plaisir d’être ensemble. Entre lui et moi, c’est une complicité tendre, tissée d’évidences qui ont la texture de ce qui nous relie aux arbres et à la terre. […] J’ai choisi de lui apporter cette fois un volume sur les Animaux de nos campagnes, déniché dans une bouquinerie…
Une future autoroute menace la vallée. Pour sauver un tilleul séculaire, François et son amie Diane rejoignent, d’une manière originale, le combat des riverains contre ce projet destructeur. Lire un extrait Premier titre de cette collection Combats aux éditions belges Cotcotcot, Mille arbres raconte la bataille de deux enfants pour sauver un grand tilleul « qui a connu la Révolution française ». Un projet d’autoroute le menace directement, ainsi que la vallée qu’il surplombe, et le garçon qui raconte l’histoire s’interroge : son grand-père est mort en tombant de cet arbre magnifique, n’était-ce pas par désespoir de n’avoir pu le sauver ? Avec sa grand-mère Mariette, son amie Diane, et le père de celle-ci, engagé dans la lutte pour la préservation de la nature et de l’environnement, il va se dresser contre l’ingénieur Prévert – quelle ironie dans le choix de ce patronyme ! – ce personnage représentant l’ensemble de la corporation d’individus complètement insensibles aux réalités de la crise climatique, et des nouveaux enjeux pour un développement durable. Caroline Lamarche amène petit à petit son héros à s’engager concrètement, physiquement, et à travers lui, entraîne le lecteur à s’identifier à lui : autour de chacun d’entre nous, il y a bien souvent plus d’un arbre à sauver, et tant d’autres à planter. Le temps de la tergiversation est dépassé, semble nous dire l’autrice. L’âge peut influer sur l’ampleur de l’engagement, pas sur sa qualité ni sa sincérité, à chacun de s’avancer sur ce chemin. C’est le message de ce sympathique petit roman. Un dossier sur les ZAD, Zones À Défendre, et les nouveaux acteurs de la défense de l’environnement complète le propos et précise le contexte de la création…