Ils arpentent nos fleuves et canaux, semble-t-il depuis toujours, sans que nous puissions voir vraiment leurs visages, sans que nous entendions leur voix brouillée par les mouvements des flots. Christine Van Acker est issue d’une lignée de bateliers depuis cinq générations et elle nous livre pour mémoire ce que fut la vie de ses parents et les profondes mutations connues par leur métier. Paru chez Quorum en 1994, l’ouvrage est aujourd’hui réédité et il constitue une mine de renseignements patiemment collectés et exposés.La grande originalité de la démarche de l’auteure est que celle-ci a donné priorité à la mise en lumière des documents qu’elle a rassemblés et qui sont le plus souvent reproduits ou cités dans l’ouvrage. En effet, outre les photos et archives présentées,…
On le sait, les femmes écrivains accordent une attention éminente à la relation entre l’enfant qu’elles furent et leurs parents, leur mère en particulier. Cette remémoration peut prendre diverses tournures, généralement plus proches de la récrimination que de l’idéalisation. Christine Van Acker, quant à elle, adopte une position tout en nuances, combinant le reproche et la tendresse, l’apitoiement et la perplexité, la souffrance et la joie de vivre. Plutôt que la formule du récit, elle a choisi celle du recueil de poèmes, plus libre, plus fragmentaire, non sans analogies avec le journal intime – un journal inspiré en l’occurrence non par les faits actuels, mais par le souvenir des faits passés, de l’enfance de l’héroïne à la mort de ses parents. Je vous regarde…
Pour évoquer le monde végétal que le savoir dominant de l’Occident a ignoré pendant des siècles, Christine Van Acker a choisi de nouer deux registres, ceux de la poésie et de la science jusqu’à brouiller leurs frontières, montrant l’artificialité des découpes entre champs de connaissance. Livre-jardin, livre-forêt, rythmé par un essaim de citations qui pollinisent le texte, L’en vert de nos corps nous fait pénétrer dans les mélodies du végétal. Par les sens et les vertus de l’écoute, en collant l’oreille au tronc des grands silencieux, en prêtant attention aux fleurs, aux arbres, aux légumes, non pour ce qu’ils nous procurent comme bienfaits mais pour eux-mêmes. La pensée de Christine Van Acker suit les mouvements du vol du bourdon, nous entraîne dans les…
La Belge Christine Van Acker glâne les mots et les plantes dans son nouvel ouvrage L’en vert de nos corps. Un savant mélange d’observation et d’érudition, le tout habillé d’un écrin de langue qui érige le potager et le monde végétal au rang de sujet poétique. La Belge Christine Van Acker glâne les mots et les plantes dans son nouvel ouvrage L’en vert de nos corps. Un savant mélange d’observation et d’érudition, le tout habillé d’un écrin de langue qui érige le potager et le monde végétal au rang de sujet poétique. Si comme moi vous ne connaissiez pas encore Christine Van Acker, et que, comme moi, vous allez adorer L’en vert de nos corps, vous aimeriez en savoir un peu plus sur l’écrivaine. Sauf qu’un peu de recherche s’impose pour dénicher…